Les inondations seront de plus en plus fréquentes dans le nord de la France

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De nouvelles recherches suggèrent que les inondations seront plus fréquentes au Royaume-Uni et dans le nord de la France au cours de ces prochaines années à cause du réchauffement climatique. Les détails de l’étude sont publiés dans la revue Science Advances.

Nous savons que les populations côtières (et elles sont nombreuses) seront de plus en plus concernées par les inondations, en raison de la hausse du niveau de la mer. Une étude publiée il y a quelques mois dans la revue Annual Review of Environment and Resources nous apprenait en effet que celui-ci pourrait grimper de deux mètres d’ici 2100. Mais certaines régions pourraient faire face à une menace supplémentaire. De nouvelles recherches suggèrent aujourd’hui que les ondes de tempête (rehaussement important du niveau de la mer) et les précipitations seront de plus en plus importantes dans le nord de l’Europe de l’Ouest en raison du réchauffement climatique. Notamment au Royaume-Uni, en Allemagne et dans les Hauts-de-France. De quoi favoriser les risques d’inondations.

Ces épisodes se produisent pour le moment principalement en Méditerranée, notamment autour du golfe de Valence en Espagne. Ou encore en Algérie et dans le sud de la Turquie. Environ 3 % des côtes sont concernées, enregistrant ces inondations une fois tous les six ans. Mais plus les températures augmenteront, plus elles devraient se manifester pus au nord. Ces nouvelles simulations estiment que dans les prochaines années, non plus 3 % mais 11 % des côtes européennes seront concernées.

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Plusieurs points chauds

« Il y aura une probabilité plus élevée de rencontrer des ondes de tempête simultanées et de fortes précipitations, ce qui pourrait conduire à une augmentation des inondations aggravées, en particulier dans les embouchures de rivières et les zones côtières basses », explique Emanuele Bevacqua, de l’Université de Reading, au Royaume-Uni, et principal auteur de l’étude. Il souligne également plusieurs points chauds, où ce genre d’inondations pourraient se reproduire non pas tous les six ans, mais plus fréquemment encore. Le canal de Bristol et les comtés de Devon et de Cornouailles au Royaume-Uni, principalement.

Notons que les chercheurs se sont ici concentrés sur la seule dynamique spatio-temporelle des facteurs météorologiques d’inondation. « Ces résultats ne peuvent donc pas être interprétés directement comme des projections du risque d’inondation réel, ce dernier étant un phénomène complexe dépendant de plusieurs autres facteurs non pris en compte dans nos modèles », notent les chercheurs. Néanmoins, cette étude permet aujourd’hui d’isoler une menace qui, jusqu’à présent, était sous-estimée. Elle pourrait amener les autorités compétentes à d’ores et déjà planifier des stratégies d’adaptation.

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