Les recherches scientifiques concernant le coronavirus SARS-CoV-2 se concentrent en partie sur les possibles transmissions de l’humain à l’animal. En Écosse, des scientifiques ont identifié deux cas d’infection de chats par leurs maîtres.
Deux cas de transmission de l’humain à l’animal
Depuis l’installation de la pandémie de Covid-19 il y a plus d’une année, la science s’est beaucoup intéressée à l’origine du coronavirus. De nombreux chercheurs estimaient qu’il s’agissait d’une transmission animale vers l’humain (zoonose). D’ailleurs, différents animaux ont été mentionnés comme le pangolin, le vison ou encore la chauve-souris. Mais qu’en est-il des transmissions de l’humain vers l’animal ? Dans leur étude parue dans la revue Veterinary Record le 22 avril 2021, des chercheurs de l’Université de Glasgow (Écosse) se sont intéressés aux chats. Ils ont identifié deux cas d’infection de chats de races différentes et ne vivant pas dans le même foyer. Ils présentaient des problèmes respiratoires légers à sévères.
Le fait est que dans les deux cas, les maîtres avaient développé des symptômes du coronavirus avant que leurs animaux eux-mêmes ne tombent malades. Selon Margaret Hosie, principale auteure de l’étude, ces cas montrent l’importance d’améliorer notre compréhension de l’infection animale par le virus SARS-CoV-2. De plus, les tests sur les animaux sont peu fréquents, si bien que de nombreux cas de transmission sont peut-être passés inaperçus.

Une possible source de réintroduction du coronavirus
Le premier cas concernait un chaton Ragdoll femelle de quatre mois. À la fin du mois de mars 2020, son maître aurait développé des symptômes ressemblant fortement à ceux découlant d’une infection au coronavirus. Néanmoins, ce dernier n’avait subi aucun test de dépistage. Le félin a ensuite eux des difficultés respiratoires et a été présenté à un vétérinaire. Malheureusement, l’état de l’animal était de plus en plus grave, nécessitant son euthanasie. Le vétérinaire a prélevé des échantillons après la mort du chat et a identifié une pneumonie virale ainsi que des traces d’une infection au coronavirus.
Le second cas était celui d’une femelle siamoise de six ans. Celle-ci vivait dans un foyer dont l’un des habitants humains avait été testé positif au coronavirus. Néanmoins, le félin semble avoir contracté une forme légère de la maladie. Les symptômes (un écoulement nasal et une conjonctivite) sont restés bénins. Après coup, une étude rétrospective des écouvillons a confirmé l’infection.
Pour l’instant, la transmission du virus de l’animal à l’humain ne représente pas un risque important pour la santé publique. Toutefois, les scientifiques estiment que les animaux peuvent constituer un potentiel « réservoir viral » avec une transmission continue du SARS-CoV-2. Les scientifiques indiquent aussi que lorsque les cas humains diminueront réellement, ce réservoir viral pourrait être une source de réintroduction du coronavirus chez les humains.