Les étoiles de mer se sont adaptées à un virus censé leur être fatal !

L'espèce Pisaster ochraceus est frappée par un terrible virus depuis 2013 mais semble désormais en plein renouveau ! Crédits : Wikipedia

Une espèce d’étoile de mer décimée par un virus depuis quelques années s’est vraisemblablement adaptée génétiquement, si bien que selon des chercheurs américains, les effectifs semblent assujettis à un véritable renouveau.

La Pisaster ochraceus est une espèce d’étoile de mer commune sur la côte ouest des États-Unis et en Alaska. Depuis 2013, celles-ci sont touchées par une des pires épidémies marines jamais observées, ayant provoqué la chute de près de 95 % de la population dans certains endroits.

Ce phénomène est nommé « syndrome de dépérissement de l’étoile de mer », et les chercheurs ont longtemps tenté de comprendre ce qui causait cette hécatombe. L’infection se caractérise par l’apparition de lésions superficielles blanches qui ont tendance à s’étendre. Ensuite, l’animal se ramollit et ses branches se mettent à ramper dans des directions opposées avant de se détacher. En quelques jours, l’étoile meurt en se désintégrant dans une sorte de gel visqueux blanc.

Les chercheurs de l’Oregon State University (États-Unis) ont publié une étude dans la revue PNAS le 18 juin 2018, dans laquelle une bonne nouvelle a été communiquée. En effet, les scientifiques auraient découvert des millions d’étoiles de mer là où l’on n’en trouvait plus du tout durant des années. En comparant de l’ADN de celles-ci avec celui des anciennes, les chercheurs ont compris que les plus jeunes catalysaient un processus de sélection naturelle. En effet, celles-ci partagent aujourd’hui un gène résistant au virus !

Et pourtant, le syndrome en question est connu depuis plus de 70 ans et serait revenu à la charge dans les années 1980 et 90, causant la disparition de millions d’étoiles de mer. La Science avait alors formulé des hypothèses en ce qui concerne sa cause : le changement climatique, l’acidification des océans, le déversement d’un agent pathogène par un bateau ou encore plus récemment, le rayonnement des débris de Fukushima.

Sources : Science Daily – ConsoGlobe