Il y a peu, le gouvernement américain a validé l’utilisation des canons à air dans le cadre de prospections sismiques au large des côtes, dans l’Atlantique. Le but est ici de trouver des ressources pétrolières, mais il s’avère que ce procédé est très nocif pour la faune marine.
Une large ouverture aux forages pétroliers
Comme l’explique un article du Washington Post publié le 30 novembre 2018, le gouvernement américain a approuvé l’utilisation des canons à air. Ainsi sera autorisée la prospection sismique sur pratiquement toute la façade atlantique des États-Unis, du New Jersey à la Floride. Il s’agit là d’un recul certain, car ce genre de procédé n’était plus utilisé depuis plusieurs décennies.
La prospection sismique est destinée à visualiser les structures géologiques en profondeur grâce à l’analyse des échos d’ondes sismiques. Ces ondes obtenues grâce aux canons à air comprimé heurtent les différentes couches des fonds marins (voir schéma ci-après) et permettent de tracer une carte géologique. Or, cette carte est susceptible de révéler à quels endroits se trouvent les réserves de pétrole.
Une faune marine sérieusement touchée
De nombreuses ONG défendant les droits des animaux se sont insurgées contre cette décision. Le problème réside dans le fait que le bruit généré par les canons à air – qui tirent à intervalles rapprochés – se déplace sur de longues distances. Il s’avère que de nombreux animaux sont impactés tels que les poissons (blessures aux organes) ainsi que les baleines et autres dauphins (désorientation). Par ailleurs, le plancton est également mis en péril par la prospection sismique. Citons par exemple une étude publiée par le Bureau of Ocean Energy Management ayant annoncé que pas moins de 2,5 millions de dauphins pourraient être blessés ou tués chaque année.
Une demande auparavant rejetée
Si la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) a confirmé l’adoption de cette autorisation via sa division National Marine Fisheries Service, il faut savoir que l’an dernier, les demandes de permis d’exploitation avaient fait l’objet d’un rejet. Nous pouvons désormais parler de passage en force. La NOAA a affirmé que les éventuels impacts sur la faune ne sont pas volontaires, et que de toute manière, une réglementation sur les impacts a été instaurée. Ainsi, la faune marine ne devrait pas être très impactée, mais évidemment, il s’agit d’une information qui devra être vérifiée avec le temps.
Sources : Energy Watch – Consoglobe
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