Le titre de « premier animal de la Terre » pourrait bien revenir à l’éponge de mer. C’est ce qu’avancent des chercheurs du MIT, qui datent son apparition sur Terre à 640 millions d’années, soit avant l’explosion cambrienne.
Il semble que le premier animal à avoir fait son apparition sur notre planète soit l’éponge de mer. C’est en tout cas ce qu’avancent des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology, le célèbre MIT, qui, à travers de nouvelles analyses génétiques, confirment que les éponges de mer sont à l’origine d’une molécule trouvée dans une roche qui date de 640 millions d’années.
Une apparition des éponges de mer qui serait donc antérieure à l’explosion cambrienne qui date de 540 millions d’années, période durant laquelle sont apparus de nombreux organismes multicellulaires (vertébrés, arthropodes…), alors que la vie était majoritairement restée unicellulaire durant près de 3 milliards d’années. Cette explosion cambrienne est une période souvent qualifiée de « Big Bang biologique du vivant ».
Si le nombre mis au jour de fossiles d’animaux datant de cette explosion cambrienne est exceptionnellement élevé, ceux qui datent d’avant cet événement sont extrêmement rares et il est difficile de déterminer lequel a été le premier à apparaître sur Terre. Cependant, les informations qu’ils livrent sur les écosystèmes anciens sont précieuses. Mais si le lien est avéré entre les molécules retrouvées dans le fossile et celles actuellement contenues dans les éponges de mer, alors il sera légitime de qualifier l’éponge de mer de premier animal vivant apparu sur Terre.
« Cela entraîne de nouvelles questions : à quoi ressemblaient alors ces organismes ? À quoi ressemblait leur environnement ? Et pourquoi y a-t-il un tel blanc dans le registre fossile ? […] Cela démontre que nous ignorons encore beaucoup de choses sur les débuts de la vie animale, qu’il reste encore de nombreuses découvertes à réaliser. Et cela montre combien les fossiles moléculaires peuvent être utiles, à condition d’être étudiés sérieusement, pour combler ces fossés » déclare David Gold, chercheur au MIT et auteur principal de l’étude parue dans Proceedings of the National Academy of Sciences.
Source : MIT