Les émotions négatives augmenteraient le risque d’avoir une attaque cérébrale

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Les émotions négatives peuvent-elles favoriser le risque d’attaque cérébrale? C’est en tout cas ce que semble montrer une étude qui a été menée auprès de 6.749 personnes âgées de 45 à 84 ans..

Selon les auteurs d’une étude publiée ce jeudi dans le journal « Stroke » de l’American Heart Association, le fait d’avoir des émotions négatives pourrait augmenter considérablement le risque d’avoir une attaque cérébrale lors de la seconde moitié de la vie.

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont réalisé une enquête auprès de 6.749 sujets âgés de 45 à 84 ans qui ont répondu à des questionnaires évaluant notamment le stress chronique, la colère, l’agressivité, ainsi que les symptômes dépressifs.

Sur le total des participants qui ont été suivis sur une période comprise entre 8 et 11 ans, 147 ont eu un accident vasculaire cérébral et 48 un accident ischémique transitoire (AIT) – obstruction temporaire d’une artère cérébrale —, alors qu’aucune pathologie cardiovasculaire n’avait été diagnostiquée au début de l’enquête.

Des facteurs psychologiques qui se doivent d’être pris en compte

En analysant les résultats, les scientifiques se sont aperçus que les personnes ayant obtenu un score élevé dans la partie des tests évaluant le cynisme envers autrui – considéré ici comme de l’agressivité — auraient un risque deux fois plus élevé de développer un AVC ou un AIT par rapport au reste de la population.

Par ailleurs, ce risque augmenterait également de 86 % chez les sujets présentant des symptômes dépressifs et de 59 % chez ceux ayant développé un stress chronique. La colère n’aurait quant à elle aucun impact sur la probabilité de développer une attaque cérébrale.

Ajoutons également que cette corrélation entre facteurs psychologiques et risques d’attaques cérébrales perdure lorsque les risques d’une autre nature et les différences liées à l’âge, à l’origine ethnique et au sexe sont pris en compte.

« On se concentre tellement sur les facteurs traditionnels de risque — le niveau de cholestérol, la pression sanguine, la cigarette etc —, et ils sont tous très importants, mais une étude comme celle-là montre que les facteurs psychologiques sont également importants », explique le Dr Susan Everson-Rose, l’une des auteurs de l’étude, relayée par le site Sciences et Avenir. « Étant donné le vieillissement de la population, c’est important de regarder ces autres facteurs », ajoute-t-elle.

En définitive, voici une étude qui invite à être attentif à notre façon d’être vis-à-vis des autres et de nous-mêmes..

Sources: SciencesetAvenir