Perseverance a récemment déposé le premier de ces tubes d’échantillons « de secours » au sol. À la publication de la photo, des inquiétudes ont été exprimées sur le devenir de ces tubes qui seront exposés aux éléments durant plusieurs années avant d’être récupérés. Le vent et la poussière ont notamment suscité plusieurs interrogations. A priori, tout devrait bien se passer.
Au cours de ces prochaines années, Perseverance collectera divers échantillons de roche et de terre martienne pour les remettre à une petite fusée chargée de les placer en orbite au début des années 2030. Ces tubes d’échantillons, qui ressemblent étrangement à des sabres laser, seront ensuite rapportés sur Terre en 2033 pour être analysés dans des laboratoires de pointe. À l’intérieur, les chercheurs espèrent trouver des traces de vie ancienne.
A priori, Perseverance sera assez robuste pour tenir jusque-là. Cependant, il est toujours possible que le rover ne puisse pas assurer ses fonctions pour diverses raisons. Pour ne pas risquer de perdre ces échantillons, la NASA en déposera quelques-uns au sol. Ces derniers seront récupérés par de petits drones en cas de souci technique avec le rover.
Le vent et la poussière
Étant donné que cette mission de récupération ne doit pas atterrir avant les années 2030, certains ont exprimé leurs inquiétudes sur Twitter concernant de possibles dommages par le vent ou même un enterrement de ces échantillons par la poussière, qui a récemment eu raison de la mission Insight. Sur ce point, le Jet Propulsion Laboratory de la NASA a tenu à rassurer.
Concernant le vent, notez que l’atmosphère de Mars est beaucoup plus mince que celle de la Terre, ne possédant qu’environ 1% de sa densité. Cela signifie que les vents martiens ne possèdent qu’environ 1% de la force de ceux de notre planète. Ainsi, même les vents les plus rapides, qui peuvent atteindre les 40 km/h, ne transportent que quelques grains de poussière.
Rappelons également que ces échantillons sont enveloppés d’un revêtement extérieur en alumine blanche qui permet de lutter contre l’échauffement solaire qui pourrait modifier la composition chimique de l’échantillon.
Concernant la poussière, la NASA s’attend à ce qu’ils soient toujours « faciles à repérer » malgré tout. Si la poussière a effectivement eu raison des panneaux solaires de la mission Insight, il est intéressant de noter que les câbles d’InSight, après quatre années terrestres, étaient certes poussiéreux, mais toujours reconnaissables. Ainsi, le JPL, qui gère la mission, s’attend à ce que ces tubes d’échantillons ne soient pas recouverts.
Par ailleurs, l’équipe de mission conservera soigneusement les coordonnées GPS de chaque échantillon déposé. Les trouver dans dix ans ne devrait donc pas poser de problème.