Les deux faces de la Terre : entre vide et plénitude démographique

Si l’on découpe notre planète en deux parties bien choisies, il est possible de distinguer une part hébergeant le plus d’êtres humains ainsi qu’une seconde, quasiment vide. Voici donc le travail du cartographe américain Bill Rankin.

« On peut difficilement voir l’Australie. Sérieusement, essayez de la repérer sur la carte » lance le site Vox, ayant mis en lumière cette carte dans un article du 17 février 2016.

Le cartographe Bill Rankin, se réclamant de la mouvance appelée cartographie radicale, a découpé le monde en deux faces en mettant en lumière une partie concentrant 93% des humains et une autre où se trouvent les 7% restants. Cet outil a été réalisé à partir d’une représentation couramment utilisée en géographie, incarnant 85% des terres émergées (pour la première face).

Sur la carte figurent des points de taille variable et de divers tons de couleur mauve. Les terres émergées où se trouvent des populations sont matérialisées par des points représentant chacun une surface de 10.000 km², mais ces mêmes points sont plus ou moins gros en fonction de la densité de la population.

Il faut tout de même comprendre que la première face, sur laquelle figure 93% de la population mondiale, est orientée au nord, car le pôle qui nous est présenté est le Pôle Nord. Cependant, la seconde face, afin d’obtenir cette impression de vide intégral, montre le Pôle Sud, là où se trouvent donc les terres émergées de l’Antarctique. C’est pour cette raison que l’Australie apparait à peine, mais surtout précédée de la Nouvelle-Zélande, ce qui est habituellement l’inverse sur toute mappemonde, et que le sud du continent américain apparait « à l’ouest ». De plus, le petit groupe de points qui nous parait le plus au sud représente Tahiti.

En réalité la Terre a été tournée non pas dans un mouvement horizontal, mais vertical. Il est facilement possible de vérifier cela, par exemple, avec l’outil Google Earth.

Pourquoi ne pouvons-nous pas observer l’Antarctique ? Le point le moins dense présent dans la légende représente 25 personnes pour 10.000 km², or la densité de population en Antarctique est quasi nulle sauf quelques expéditions scientifiques au nombre d’individus réduit.

Voici la carte élaborée par Bill Rankin :

Sources : Vox – Courrier International