cafard insecte pattes nuisible
©Wi6995/iStock

Les cafards seraient plus vieux que les dinosaures

Les cafards seraient plus vieux encore que les dinosaures. Comment ces insectes, toujours vivants aujourd’hui, ont-ils bien pu survivre à la météorite géante responsable de la disparition de milliers d’animaux et de végétaux ?

Le fossile d’un cafard géant, découvert par des paléontologues américains il y a quelques années, classe cette espèce parmi les plus anciennes encore vivantes sur notre planète. La dépouille de l’insecte, parfaitement conservée, daterait en effet de l’ère du Carbonifère, il y a près de 300 millions d’années. Une découverte qui atteste de l’ancienneté des cafards, plus vieille encore que celle des dinosaures.

Un fossile de cafard retrouvé dans une mine de l’Ohio

Datant de l’ère du Carbonifère, un fossile de cafard de neuf centimètres en parfait état de conservation a permis aux chercheurs de l’université d’Ohio d’affirmer que ces insectes sont plus vieux que les dinosaures. Ce type de cafard, appartenant à l’espèce Arthropleura pustulatus, aurait vécu dans les marais tropicaux d’Amérique du Nord, époque où les premiers dinosaures n’auraient pas encore fait leur apparition sur Terre.

Bien que le spécimen fossilisé soit légèrement différent du cafard moderne, ses antennes, ses pattes et ses ailes seraient très proches de celles des insectes tant redoutés par notre société.

cafard fossile dinosaures
Crédits : The Science of Nature

Comment les cafards ont-ils survécu à la météorite qui a décimé les dinosaures ?

Malgré leur gabarit, les dinosaures n’ont rien pu faire contre la météorite géante qui a décimé des populations animales et végétales tout entières, il y a environ 65 millions d’années. C’était sans compter sur les cafards, ces insectes pleins de ressources qui ont réussi à trouver la parade contre l’extinction.

Une morphologie passe-partout

Avec son abdomen particulièrement plat, le cafard a le don de se glisser où bon lui semble, y compris dans les renfoncements les plus difficiles d’accès. C’est cette faculté que l’insecte a pu mettre à l’épreuve lors de « l’attaque » de la météorite responsable de la disparition des dinosaures.

Malgré la hausse des températures, les cafards n’ont pas souffert de la chaleur ni des ravages de la lave, bien dissimulés sous une roche impénétrable. Certaines sources affirment que les cafards auraient même pu se protéger à l’intérieur de leurs propres œufs, les mettant à l’abri des inondations et des périodes de sécheresse suivant la catastrophe.

Comment réussir à se nourrir ?

Pour se nourrir, les survivants de la météorite géante n’ont pas eu besoin d’aller bien loin, se contentant de quelques cadavres d’insectes par-ci par-là, de poils d’animaux morts ou de résidus de graisse. Le cafard n’est en effet pas du genre à faire la fine bouche.

Les cafards, des insectes très résistants

Du fait de leur adaptation à un environnement changeant, les cafards ont développé un mécanisme de résistance leur permettant de survivre dans des conditions extrêmes. Les insectes ont en effet su s’adapter rapidement aux variations de température, aux niveaux d’humidité et composer avec l’absence de nourriture. La preuve, ils mangent à peu près tout (et n’importe quoi) : papier, carton, ongles, cuir, poils, cheveux, plastique… les cafards ne sont pas des insectes très difficiles.

De plus, les cafards justifient d’une grande résistance aux radiations, capacité qui leur permet de survivre dans des environnements hautement radioactifs. Enfin, le système immunitaire des « nuisibles » est particulièrement résistant, combattant ainsi efficacement les maladies.

Les cafards ne sont d’ailleurs pas les seules créatures à s’être enfouies sous terre pour survivre à l’astéroïde. Les serpents ont eu aussi pris leur mal en patience pour ne ressortir qu’après la catastrophe naturelle.

sperme cafard supella domincana
Crédit : George Poinar Jr.

Et pour aller plus loin, découvrez notre article portant sur le tout premier sperme de cafard fossilisé.

Margaux Blanc, experte environnement

Rédigé par Margaux Blanc, experte environnement

Bretonne de cœur et de sang, je suis particulièrement sensible à l'environnement, sa faune et sa flore. Végétarienne et surfeuse occasionnelle, je partage mon temps entre la montagne et la mer. Des paysages de toute beauté qui forcent au respect. Depuis 2016, j'ai adopté un mode de vie zéro déchet dans l'espoir de minimiser mon impact sur la planète et ses habitants.