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Les briques de Lune seront faites de poussière

Lune satellite
Crédits : iStock

Les intentions des agences spatiales internationales sont claires : nous devons nous établir sur la Lune pour in fine pouvoir explorer un espace plus lointain, avec notamment la planète rouge en ligne de mire. À cette fin, des recherches sont actuellement menées par l’ESA pour établir un village permanent sur notre satellite. Et pour construire, il faut des briques.

Les chercheurs de l’Agence spatiale européenne (ESA) mènent actuellement des expériences avec des simulateurs de poussière lunaire, dans le but de créer des « briques de Lune », composées de régolithe. C’est une poussière lunaire très fine qui recouvre toute la surface de notre satellite. « Les briques de Lune seront faites de poussière, explique dans un récent communiqué de presse Aidan Cowley, conseiller scientifique de l’ESA et expert en sol lunaire. Vous pouvez créer des blocs solides pour construire des routes et des plates-formes de lancement, ou des habitats qui protègent vos astronautes de l’environnement lunaire difficile ». Se « fournir » directement sur place permettrait en effet de s’affranchir de la dépendance terrestre, et d’économiser des sommes considérables.

La poussière lunaire pourrait-elle vraiment se présenter comme un matériau de construction fiable ? Pour le savoir, des chercheurs de l’ESA utiliseront des équivalents de poussière de lune récoltés dans la région de Cologne en Allemagne, qui présentent une structure similaire. Il sera notamment question d’analyser le comportement de la poussière lunaire dans un environnement de rayonnement, pour simuler leur comportement électrostatique. Les poussières lunaires sont chargées électriquement, celles-ci étant constamment bombardées par le rayonnement solaire et cosmique.

Notons que l’ESA prévoit de construire son village dans la région polaire méridionale, où la glace d’eau est abondante. Encore une fois, l’idée reste de se fournir sur place en « matières premières ». En collaboration avec l’agence russe Roscosmos, l’agence européenne enverra d’ailleurs en 2020 un atterrisseur dans le bassin Pole-Aitken de la Lune. Une sonde sera alors chargée de recueillir des échantillons de glace, dans le but de comprendre l’environnement lunaire avant l’arrivée d’un premier équipage.

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