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Les avatars individuels, futur des interventions médicales ?

squelette humain virtuel
Crédits : capture YouTube / Computational Biomedicine

Financé par l’Union européenne, le projet de recherche CompBioMed s’intéresse à l’humain virtuel. Il vise à proposer des avatars individuels à utiliser dans le domaine de la médecine. L’objectif ? Mieux soigner dans le monde réel en prédisant et optimisant le résultat des opérations de manière plus précise.

L’humain virtuel pour sauver des vies

Ce projet de recherche du Centre d’excellence CompBioMed est dirigé par Peter Coveney, du Centre de sciences numériques de l’Université College London (Royaume-Uni). Soutenu par l’Union européenne, son projet travaille sur le concept d’humain virtuel. Pour le directeur, il ne fait aucun doute que ce double virtuel sauvera des vies, et ce, grâce à la prévision des résultats avant même le début de l’opération.

Plus précisément, le projet combine des données spécifiques obtenues via des radiographies, des scanners et autres examens IRM des organes. L’avatar intègre également des informations sur le génome ou encore l’état du squelette, présentant ainsi une vue d’ensemble aux chercheurs. Le principal intérêt d’un humain virtuel est donc de permettre aux médecins de mieux préparer les opérations chirurgicales risquées. Ainsi, si devons à l’avenir subir une intervention chirurgicale à risques, les médecins proposeront au préalable de tester l’opération en virtuel sur un avatar individuel de ce type.

Organiser la médecine au XXIe siècle

Pour ce faire, les chercheurs britanniques ont développé toute une série de programmes et d’algorithmes. Peter Coveney prend l’exemple d’un cœur virtuel présentant tous les détails du cœur d’une personne réelle. Celui-ci pourra être utilisé en amont d’une opération en cas de crise cardiaque ou problème d’arythmie. Le praticien peut alors préparer la procédure et en optimiser les effets positifs. Citons également des modèles très élaborés permettant d’observer les globules rouges dans la circulation sanguine. Cela permet notamment de repérer les endroits où les artères rétrécissent.

circulation sanguine humain virtuel
Crédits : capture YouTube / Computational Biomedicine

Il faut savoir que reproduire de cette façon le corps humain nécessite une importante puissance de calcul. En renfort des recherches, nous retrouvons le SuperMUC-NG appartenant au Leibniz Supercomputing Center (Allemagne). Il s’agit tout simplement du supercalculateur le plus puissant du pays. Enfin, ce projet d’humain virtuel a pour but de lutter contre toutes les maladies, dont l’actuel coronavirus à l’origine de la pandémie de Covid-19. Pour Peter Coveney, l’humain virtuel est un principe central pour organiser la médecine au XXIe siècle et au-delà.