Selon le forestier-chercheur Peter Wohlleben, auteur du fascinant ouvrage « La Vie Secrète des Arbres », les arbres pourraient ressentir des sentiments comme la peur et la douleur, et seraient capables de se lier d’amitié.
Les arbres sont des organismes fascinants d’une extrême importance pour l’équilibre écologique de notre planète. Mystérieux et relativement peu étudiés, ces végétaux d’envergure nous cachent, sous leur ramage, encore bien des secrets. Selon plusieurs études, les arbres auraient ainsi une conscience de soi et seraient dotés d’une certaine sensibilité.
Les arbres, connectés entre eux via le Wood Wide Web
Les scientifiques semblent enfin commencer à s’intéresser aux arbres, ces végétaux communs qui poussent sur notre planète depuis plus de 360 millions d’années, se penchant à présent sur leurs facultés, leur langage ou leur sensibilité. Mieux vaut tard que jamais…
On sait à présent que les arbres communiquent entre eux via un réseau d’une extrême complexité, le fameux Wood Wide Web, une toile végétale leur permettant de s’envoyer des signaux pour se défendre ou s’échanger des nutriments. Ainsi, les arbres forment une véritable communauté interconnectée résistant mieux aux maladies, aux parasites et aux changements climatiques. Cette connexion est rendue possible via les mycorhizes, des associations symbiotiques entre les racines des végétaux et les champignons.
Selon les récentes études scientifiques, les arbres seraient aussi capables de faire preuve d’une capacité d’apprentissage et de calcul proche de la mémoire humaine, de sorte à s’adapter aux nouvelles situations et résoudre certains problèmes.
Des végétaux dotés de sensibilité
Bien que les travaux scientifiques ne soient pas suffisamment fournis pour appréhender l’arbre dans sa globalité, il reste indéniable que le végétal est une créature sensible dotée de la capacité de communiquer avec ses congénères et la faculté de s’adapter au changement. Son immobilité lui a permis de développer d’incroyables capacités pour se défendre, se nourrir ou lutter contre les maladies.
D’ailleurs, les études sensorielles des arbres via quelques centaines de capteurs (vision, toucher, odorat, ouïe) a révélé que les arbres sont capables de voir, de sentir, de réagir aux ondes ou encore de percevoir le vent et les différences de température.
Lilach Hadany, chercheuse à l’université de Tel-Aviv, a démontré la sensibilité accrue de certains arbres, découvrant que les végétaux étaient capables de ressentir les vibrations des ailes de leurs pollinisateurs.
Une « conscience de soi »
En 2013, l’équipe de chercheurs français menée par Bruno Moulia a découvert que les arbres étaient capables de percevoir leur propre corps dans l’espace, et opérer à des modifications selon les conditions météorologiques. Le comportement qu’adoptent les arbres lors des tempêtes semble indiquer que les végétaux ont une « conscience de soi » :
Confronté à de violentes bourrasques, l’arbre va réduire sa croissance et développer davantage de racines, mémorisant alors les vents connus pour s’y habituer.
Les arbres sont sensibles à la douleur
S’il n’existe à ce jour pas de preuve scientifique que les arbres perçoivent la douleur à l’instar des humains ou des animaux, ceux-ci ne disposant pas de système nerveux centralisé, en revanche, les arbres peuvent réagir à des stimuli nocifs en produisant des substances chimiques pour parer aux dommages. Ces stimuli seraient les mêmes que ceux auxquels réagissent les humains et les animaux en produisant des anticorps pour guérir des maladies.
Par ailleurs, les arbres possèdent des mécanismes de défense leur permettant de lutter contre les blessures, la maladie ou les insectes ravageurs. Par exemple, les arbres sont capables de produire de la résine pour sceller une plaie ou une coupure, et produire des composés chimiques pour éloigner les insectes prédateurs.
Enfin, les arbres pourraient également ressentir du stress face aux changements environnementaux les affectant, comme les phénomènes de sécheresse ou d’inondation.
