Les animaux sont-ils capables de sentir le temps s’écouler ?

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Crédits : Flickr / Frédéric Bisson

Selon une étude menée par des neurobiologistes américains, les animaux seraient capables de percevoir le temps qui s’écoule, particulièrement lorsque ces derniers se trouvent immobiles.

L’être humain est capable de sentir le temps qui s’écoule, mais qu’en est-il des animaux ? Il s’agit justement d’une question à laquelle les chercheurs en neurobiologie de l’Université de Northwestern (États-Unis) ont tenté de répondre. Leur travail s’est fait dans le cadre d’une étude publiée dans la revue Nature Neuroscience le 22 octobre 2018.

Pour les besoins de l’étude, les scientifiques ont placé des souris – évoluant sur un tapis roulant – dans un environnement virtuel, un exercice baptisé « arrêt à la porte virtuelle ». Les souris ont alors eu l’impression de se déplacer le long d’un couloir dans lequel une porte se trouvait à mi-chemin. Celle-ci s’ouvrait après six secondes d’attente, et permettait à l’animal de sortir et d’aller chercher sa récompense à l’arrivée.

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Crédits : iStock

Après avoir pratiqué plusieurs tests, les chercheurs ont finalement rendu cette porte invisible et ont modifié la texture du sol où celle-ci se trouvait. Les souris testées ont encore attendu six secondes avant de continuer leur chemin. Ceci a donc permis d’affirmer que les souris étaient capables de ressentir les six secondes en question.

«Toutes les mémoires sont légèrement différentes les unes des autres. Mais il existe deux caractéristiques centrales dans la mémoire épisodique : l’espace et le temps», a indiqué James Heys, principal auteur de l’étude dans un communiqué.

Les chercheurs ont estimé que le lobe temporal, une région du cerveau liée à la navigation et à la mémoire – plus particulièrement la mémoire épisodique – était concerné par ce phénomène. Les meneurs de l’étude ont ainsi utilisé la microscopie par excitation à deux photons, ce qui a permis d’observer le cerveau des souris en haute résolution. Ils ont ainsi compris qu’un groupe de neurones situé dans le cortex entorhinal – situé dans le lobe temporal – s’activait seulement lorsque l’animal patiente !

Sources : Technology Networks – Sciences et Avenir

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