Les algues deviendront elles un super-aliment ?

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La liste des super-aliments pourrait s’allonger avec l’arrivée des algues. Si en manger est plutôt commun en Asie, nous autres occidentaux découvrent ce mets qui peut prendre plusieurs formes. Un cultivateur tente de démocratiser la pratique dans notre pays.

Le nouveau super-aliment ?

Rappelons que le terme « super-aliment » a une vocation marketing destinée à décrire les aliments ayant des bienfaits pour la santé. Dans le rayon des super-aliments assez peu connus voire insolites, nous avons par exemple la canneberge, la baie de Goji, le riz sauvage ou encore le lait de cafard. Comme l’explique France Info dans un article du 1er septembre 2019, un autre aliment pourrait se greffer à la liste.

Le quotidien est allé rencontrer un producteur d’algues breton nommé Jean-François. Celui-ci en mange depuis les années 1980 alors que le monde autour de lui n’y pensait même pas. L’homme est ensuite parti en Corée du Sud afin d’en savoir plus sur les algues dans l’alimentation. En effet, ce pays – comme d’autres en Asie – en consomme abondamment dans divers plats.

Le wakamé, un mets très consommé dans certains pays asiatiques
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50 tonnes par an

Après son périple asiatique, Jean-François a rencontré une dénommée Magali en Irlande. L’intéressée prépare des sachets de wakamé (Undaria pinnatifida), un espèce d’algues brunes originaire d’Asie. Magali démonte également la croyance populaire concernant la présence de moisi sur les algues. Il s’agit en réalité de dépôts de sel et de sucre.

Par ailleurs, si la feuille de wakamé est comestible, le reste est transformé en poudre à des fins cosmétiques si bien que rien ne se perd. Ensemble, Jean-François et Magali cultivent et récoltent à l’état sauvage environ 50 tonnes d’algues par an ! Rappelons au passage qu’une portion d’algues fraîches représente environ 10 % de la quantité de fibres recommandée quotidiennement. Les fibres représentant 35 % à 50 % du poids des algues font de ces dernières un mets particulièrement apprécié des végétariens.

Il faut également savoir qu’auparavant, Magali travaillait dans l’élevage industriel de poisson. Celle-ci a décidé de changer de cap, notamment en raison de problèmes de santé commençant à faire leur apparition. Désormais, l’intéressée produit elle-même ses semences et transfère ses semis en mer avec une attitude respectueuse de l’environnement tout au long de la chaîne.

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