Un institut américain estime que dans une quinzaine d’années, la construction de nouveaux parcs éoliens et solaires sera moins coûteuse que l’exploitation des centrales à gaz. Autrement dit, l’énergie produite grâce au vent et au soleil sera moins chère que celle obtenue par le biais du gaz naturel.
Une tendance qui s’inverse
Comme l’explique Bloomberg dans un article du 9 septembre 2019, le gaz naturel jouit d’un véritable succès outre-Atlantique. Durant les deux dernières décennies, la part de cette ressource dans le mix énergétique des États-Unis est passée de 20 à 35 %. Cette évolution est le fait du très bon rendement des centrales à gaz, mais également de l’utilisation de la fracturation hydraulique. Cette méthode d’extraction du gaz permet en effet de réduire les coûts, bien que celle-ci soit très peu appréciée sur un plan environnemental.
Et pourtant, la donne pourrait changer face aux énergies renouvelables, selon un rapport publié par le Rocky Mountain Institute (RMI) situé dans le Colorado (États-Unis). Selon les estimations des chercheurs, il sera dès 2035 plus coûteux d’exploiter 90 % des centrales à gaz américaines plutôt que de construire des parcs solaires et éoliens accompagnés de leurs systèmes de stockage.
Le secteur du gaz a du souci à se faire
Il faut savoir que les chercheurs du RMI n’ont pas mâché leurs mots. Selon eux, cette transition liée aux coûts se fera si rapidement que les centrales à gaz actuellement en projet deviendront non viables économiquement avant même d’avoir permis d’achever le remboursement des crédits liés à leur construction ! Les meneurs de l’étude sont parvenus à de telles conclusions en ayant étudié les coûts nécessaires à la production de 68 gigawatts sur le sol étasunien. Or, ces coûts ont été évalués pour la même quantité d’énergie dans le cas du gaz naturel puis au niveau de l’éolien et du solaire.
Cette étude sonne comme un genre d’avertissement pour les grandes sociétés du secteur gazier. À l’inverse, les acteurs positionnés sur les énergies renouvelables y voient là une source d’espoir. Par exemple, des subventions pourraient être plus souvent allouées à des projets liés aux énergies renouvelables si ceux-ci s’avèrent plus rentables sur le plan financier. Est-ce là le début de la fin pour les énergies fossiles ? L’avenir nous le dira très bientôt !
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