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Les chirurgiens s’entraĆ®nent aux opĆ©rations complexes sur des organes artificiels qui saignent comme des vrais

CrƩdits : Pixabay

La technologie d’impression 3D permet une vĆ©ritable rĆ©volution dans de nombreux domaines. Parmi eux, la mĆ©decine et plus prĆ©cisĆ©ment la chirurgie où l’amĆ©lioration des modĆØles imprimĆ©s en 3D permet enfin un entraĆ®nement rĆ©aliste aux chirurgiens.

Ceux qui sont chargĆ©s de modĆ©liser et d’imprimer des organes en 3D cherchent constamment Ć  amĆ©liorer les modĆØles qui ne prĆ©sentent pas la texture et les rĆ©actions des « vraisĀ Ā» organes mĆŖme s’ils ont une structure parfaite. Ces fabricants utilisent dĆ©sormaisĀ des matĆ©riaux mous, visqueux et spongieux pour reproduire avec le plus de rĆ©alisme possible les organes afin de permettre aux chirurgiens dĆ©butants ou confirmĆ©s de s’entraĆ®ner aux opĆ©rations complexes de la maniĆØre la plus pertinente possible.

C’est notamment le cas pour leĀ projet Simulated Inanimate Model for a Physical Learning Experience (SIMPLE) de l’UniversitĆ© de Rochester qui utilise deĀ l’hydrogel injectĆ© dans un modĆØle 3D. Cela permet notamment d’obtenir un organe qui « saigne » lorsque l’on pratique une incision dessus, nous apprend Motherboard.

« Jusqu’à aujourd’hui, aucune simulation d’opĆ©ration chirurgicale ne permettait de s’entraĆ®ner en conditions rĆ©elles du dĆ©but Ć  la fin de la procĆ©dureĀ Ā», explique le Dr Ahmed Ghazi, professeur assistant au DĆ©partement d’urologie de l’universitĆ©. « Nous avons donc crƩƩ un modĆØle qui a le mĆŖme aspect et la mĆŖme texture qu’un organe rĆ©el et qui bouge de maniĆØre rĆ©aliste quand on le manipule. GrĆ¢ce Ć  lui, les Ć©tudiants et les chirurgiens ont le sentiment de travailler sur le corps d’un vrai patientĀ Ā», ajoute-t-il.

Cet entraĆ®nement est trĆØs important pour les chirurgiens, car il permet d’amĆ©liorer la dextĆ©ritĆ©, la technique ou de tester une nouvelle mĆ©thode sur des opĆ©rations de routine, mais permet aussi des choses plus complexes. Par exemple, s’entraĆ®ner avant d’opĆ©rer un patient dont les organes, les os ou les nerfs seraient malformĆ©s afin de dĆ©finir la meilleure option de technique d’opĆ©ration.

« Les chirurgiens sont comme des pilotes,Ā Ā» explique le Dr Ahmed Ghazi. « Pour chacun, il faut en passer par l’étape qui consiste Ć  faire dĆ©coller un 747, seul, pour la premiĆØre fois. Pour un chirurgien, effectuer une opĆ©ration de A Ć  Z en parfaite autonomie est Ć©galement un passage obligĆ©. Les pilotes se prĆ©parent en utilisant des simulateurs de vol, mais les chirurgiens ne disposaient jusque lĆ  d’aucun systĆØme de simulation valable.Ā Ā»