La « planète bleue » tient ce surnom du fait sa surface est couverte d’eau Ă raison de 70%. Cependant, lorsque l’on s’intĂ©resse Ă la rĂ©partition de l’eau sur Terre, on s’aperçoit que les ressources en eau douce ne reprĂ©sentent qu’une faible part du volume total, tandis que les pays sont dans des situations très diffĂ©rentes face Ă celles-ci.
Lorsque l’on observe les chiffres concernant la rĂ©partition en volume (et en pourcentage) des diffĂ©rentes sources d’eau salĂ©e et d’eau douce prĂ©sentes sur Terre, il est possible de noter que l’eau douce ne reprĂ©sente en rĂ©alitĂ© que 2,53% du volume total. Ă€ savoir que ce petit pourcentage est partagĂ© entre les glaciers de l’Antarctique et du Groenland, le pergĂ©lisol, les glaciers souterrains, ainsi que les nappes phrĂ©atiques, les lacs d’eau douce de surface et les rivières (voir tableau ci-dessous).

D’ailleurs, lorsque l’on sait que 61,7 % de l’eau douce se trouve sur le continent Antarctique, cela rĂ©duit encore plus la disponibilitĂ© de cette ressource pourtant si vitale aux Ăªtres vivants.
Alors que certains pays sont dotĂ©s d’un « chĂ¢teau d’eau » exceptionnel au sein de leurs frontières, ce qui est par exemple le cas de la France, il faut savoir que ce n’est pas le cas de bon nombre d’autres États impactĂ©s par le stress hydrique, voire en situation de pĂ©nurie (voir carte ci-dessous).

Les pays déjà confrontés à des problèmes de disponibilité en eau verront leur situation empirer selon les prévisions des chercheurs. Certaines zones non considérées comme très préoccupantes commenceront également à avoir des soucis et verront leurs réserves baisser, comme en Asie du Sud-Est et dans le sous-continent indien.
De plus, une gestion peu responsable est faite de l’eau douce. En effet, un cinquième de l’eau consommĂ©e sur la planète est destinĂ© aux produits d’exportation. Par exemple, entre 1996 et 2005, pas moins de 9087 milliards de mètres cubes d’eau ont Ă©tĂ© consommĂ©s chaque annĂ©e dans le monde. L’agriculture absorbe aujourd’hui pas moins de 92 % de l’eau douce consommĂ©e annuellement (irrigation intensive des cĂ©rĂ©ales telles que le maĂ¯s, le blĂ© ou le riz, production de viande et de produits laitiers).
Cette façon d’utiliser l’eau douce, ainsi que le dĂ©sĂ©quilibre des pays face Ă cette ressource donne de plus en plus d’ampleur Ă une notion qui a sa place sur la scène gĂ©opolitique internationale : l’eau virtuelle.
Quoi qu’il en soit, l’eau est la ressource la plus importante sur notre planète, et en plus d’adopter partout une gestion responsable de celle-ci, ce qui relève Ă©videmment de l’utopie, il faudrait Ă©galement en permettre un accès gĂ©nĂ©ralisĂ© et peu coĂ»teux Ă l’ensemble des humains, ce qui n’est pas encore le cas. Malheureusement, l’optimisme n’est pas vraiment opportun Ă ce propos, Ă l’heure oĂ¹ les sociĂ©tĂ©s privatisent de plus en plus ce que l’on peut appeler « l’or bleu ».
Sources : ActivEau – Planète Viable – ConsoGlobe