De l’eau de mer pour climatiser les bâtiments

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Une grande première mondiale aura lieu d’ici à 2022. Le projet de l’Ile de la Réunion vise à utiliser l’eau froide des profondeurs océaniques pour refroidir des bâtiments publics dans le but de faire des économies d’énergie à raison de 75 %.

Environ une soixantaine de bâtiments publics sont concernés par le SWAC, c’est-à-dire « Sea Water Air Conditionning » ou climatisation à l’eau naturellement froide. L’eau de mer d’une température de 5 °C à 1100 m de profondeur refroidira, par le biais d’un échangeur thermique, un circuit d’eau douce relié aux bâtiments à climatiser.

Il faudra enfouir les canalisations, ainsi, 23 km de tranchées seront nécessaires, ainsi que 7 km de tranchées pour transporter l’eau de mer jusqu’à l’île et 1 km pour les rejets après usage. Les travaux commenceront en 2015 et la mise en route se fera au milieu de l’année 2017. 75 % d’économie d’énergie sont prévus, bien que les factures des consommateurs ne devraient baisser qu’à partir de 2022 selon Éric Bassac représentant de GDF Suez. Un projet qui devrait créer entre 300 et 400 emplois au moment du début des travaux alors que l’état, la région Réunion, GDF Suez et ADEME feront appel aux entreprises locales. L’ile de la Réunion est habitée par 826 000 personnes, dont 135 000 sans emplois.

La Réunion désire obtenir l’autonomie énergétique pour 2030, c’est-à-dire devenir complètement indépendante et autosuffisante pour ses apports en énergie. La région Réunion et le Grenelle de l’environnement.ont placé stratégiquement l’exploitation de l’énergie marine au cœur des projets. L’ETM (Énergie thermique des mers), dont le SWAC fait partie, devrait subvenir à hauteur de 20 % les besoins électriques de l’île en 2030. Ces 20 % d’énergie correspondent à l’équivalent des importations actuelles de charbon sur l’île.

Source : We Demain