Le virus chinois se propage rapidement, voici ce que vous devez savoir

aéroport
Crédits : iStock

À quelques heures d’une réunion de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à Genève, qui pourrait sonner l’alarme internationale, les autorités chinoises ont annoncé un nouveau bilan de 9 morts et 440 malades.

Il y a à peine un mois, la Chine annonçait l’éclosion d’un mystérieux virus dans la ville de Wuhan. Les premières personnes avaient toutes été exposées à des fruits de mer et autres poissons proposés sur un marché alimentaire local. Si, au départ, le pouvoir chinois se voulait rassurant, depuis la situation a considérablement évolué. Il est aujourd’hui avéré que le virus peut se propager d’humain à humain, et certains craignent une nouvelle pandémie.

Un premier cas aux États-Unis

Ce mercredi le bilan est lourd : 9 morts et 440 personnes touchées. Par ailleurs 2019-nCoV – le nom du virus – s’est propagé dans au moins cinq autres pays, dont les États-Unis qui viennent d’enregistrer un premier cas. L’homme de 30 ans, un résident de l’État de Washington, s’était récemment rendu à Wuhan mais n’avait pas fréquenté le marché aux fruits de mer. Hospitalisé pour une pneumonie la semaine dernière, son état s’est depuis stabilisé.

Jusqu’à présent le virus ne s’était présenté que dans les états limitrophes à la Chine. Un premier cas déclaré aux États-Unis laisse donc forcément craindre le pire.

« L’apparition d’une personne infectée sur notre territoire signifie que cette maladie est sur le point de devenir une pandémie, tout comme le SRAS en 2003, a notamment déclaré Peter Daszak, président d’EcoHealth Alliance. Le risque, c’est que les personnes infectées ne soient pas remarquées à la frontière avant d’être malades, puis qu’elles transmettent le virus à d’autres, semant de nouvelles épidémies. Nous devons être extrêmement vigilants ».

À Pékin, l’anxiété se fait également de plus en plus grande à l’orée des célébrations du nouvel an lunaire. Dès le 25 janvier prochain, des centaines de millions de chinois voyageront à travers tout le pays et dans les pays voisins pour rejoindre leur ville natale ou pour partir en vacances. Ces chassés-croisés augmenteront forcément le risque de propagation du virus. Les contrôles de sécurité seront également plus difficiles à mettre en place.

chine
Crédits : wiroj /Pixabay

Risques de transmission et symptômes

Nous ne savons pas exactement de quelle manière le virus se propage ni à quel point il est facile de l’attraper. Ce que nous savons, c’est que cette famille de virus – appelée coronavirus – infecte principalement les voies respiratoires des mammifères, ciblant parfois les cellules profondes des poumons.

Selon le CDC , les coronavirus humains sont le plus souvent transmis par voies aériennes (toux, éternuements), ou par contact étroit (serrer la main d’un malade, par exemple). Vous pouvez également être infecté en entrant en contact avec un objet ou une surface avec le virus dessus, puis en touchant votre bouche, votre nez ou vos yeux.

Côté symptômes, deux des sept coronavirus qui infectent l’homme (le SRAS et le MERS) peuvent provoquer une pneumonie grave et entraîner la mort. Concernant 2019-nCoV, les principaux symptômes signalés sont de la fièvre suivie de difficultés respiratoires, selon l’OMS. Les radiographies pulmonaires ont montré des signes d’infection dans les deux poumons.

On rappelle enfin que se tiendra aujourd’hui à Genève une réunion extraordinaire convoquée par l’OMS. Plusieurs experts examineront l’opportunité de déclarer ou non « une urgence de santé publique de portée internationale » (USPPI). Une telle décision est habituellement réservée aux épidémies les plus graves, comme H1N1 (2009), Ebola (2014 et 2019), ou encore Zika (2016).

Source

Articles liés :

Le plus ancien virus de l’hépatite B vient d’être séquencé

De nouveaux virus datant de millions d’années ont été identifiés

Deux nouveaux virus géants découverts au Brésil