Le constat est alarmant. Dans la partie bangladaise des marécages de Sundarbans, il ne resterait pas plus de 200 tigres du Bengale. La population mondiale a chuté de 100 000 spécimens en 1900 à 3 200 aujourd’hui. Les causes de cette diminution seraient le braconnage, la destruction de son habitat naturel, mais aussi une nouvelle méthode de recensement plus fiable.
Les Sundarbans est une forêt marécageuse située entre le Bangladesh et l’Inde. Elle abrite de nombreuses espèces menacées comme le Python Indien. Cette zone est classée patrimoine mondial depuis 1987. C’est donc une zone protégée.
Cette zone est aussi l’un des derniers refuges des tigres du Bengale.
En 2004, 440 tigres avaient été répertoriés dans cette zone. Aujourd’hui, il y en aurait moins de 200 selon une nouvelle étude qui n’a pas encore été publiée. Dans la partie Bangladaise, la population est estimée entre 83 et 130 individus, soit en moyenne environ 106 tigres. Quant à la partie indienne, elle décompte 74 tigres du Bengale.
« Il semble que la population a plus diminué qu’on le craignait », a déclaré Monirul Khan, zoologiste à l’université Jahangirnagar au Bangladesh.
Cependant, il faut tenir compte des nouvelles techniques de recensement.
En 2004, les études étaient réalisées en observant les traces que les animaux avaient laissées. Aujourd’hui, c’est un dispositif de caméras installées dans les arbres qui sert à dénombrer les individus. La technique semble donc plus fiable et plus réaliste.
Le professeur YV Jhala de Wildlife Institute of India a expliqué que « le nombre de 440 (tigres) est un mythe et un rêve. La partie bangladaise des Sundarbans ne peut pas supporter plus de 200 tigres en raison de sa quantité de proies disponibles »
Les résultats, bien que nuancés par les techniques utilisées restent inquiétants.
En 1900, la population mondiale de tigre était estimée à 100 000 individus alors que, aujourd’hui, on en compte plus que 3 200. La plus grande partie – 2 226 tigres — se trouve en Inde. Les populations au Bangladesh, au Népal, au Bhoutan, en Chine et au Myanmar sont plus faibles. C’est pourquoi le professeur YV Jhala exhorte les autorités à prendre des mesures pour une meilleure protection des félins.
Sources : The Guardian, Le Figaro, Sciences et Avenir
– Crédits photo : Paul Mannix