La banque centrale des États-Unis a réalisé une étude portant sur les cyberattaques sur le système bancaire. Or, une cyberattaque de grande envergure pourrait faire perdre aux banques l’équivalent de 2,7 fois le PIB des États-Unis !
Un tiers des actifs en danger
La Réserve fédérale des États-Unis (FED) – qui n’est autre que la banque centrale de ce pays, a récemment – publié un rapport (PDF en anglais / 37 pages). L’objectif de ce document est de mettre en garde le monde de la banque au niveau des risques que pourrait comporter une cyberattaque de grande ampleur. Or, les conclusions sont plus que préoccupantes. Selon la FED, un tiers des actifs des banques étasuniennes pourrait être impacté.
« Une cyberattaque pourrait déclencher une course à la liquidité et entraîner des problèmes de solvabilité. Ces conséquences dramatiques seraient causées par la panique. Les cyberattaques sont particulièrement dangereuses pour les institutions financières car elles peuvent nuire à la capacité de la banque de servir ses créanciers, si les comptes ne sont plus accessibles par exemple », peut-on lire dans le rapport.
Un risque de fuite des clients
La FED affirme qu’une attaque généralisée contre les États-Unis pourrait se répercuter sur les grandes banques du pays. Ainsi, cela perturberait le système bancaire dans sa totalité. En effet, le fait est que les banques sont présentes sur divers marchés et mènent de nombreuses opérations pour leur clients. Ainsi, la peur de retombées liées à la dite cyberattaque pourrait causer une fuite massive des clients.
Différents scénarios ont été élaborés et les dommages potentiels peuvent différer en raison du lieu et du moment de l’attaque. Toutefois, le scénario le plus alarmiste évoque la perte d’une somme équivalente à 2,7 fois le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis ! Par ailleurs, la FED explique que même une cyberattaque visant des banques ayant moins de 10 milliards de dollars d’actifs pourrait ébranler le système.
L’étude de la FED arrive à un moment où les États-Unis craignent une recrudescence des cyberattaques. D’ailleurs, les récentes échauffourées avec l’Iran laissent croire que ceci va se produire. Il y a peu, nous évoquions les activités de hackers iraniens s’intéressant de près au réseau électrique des États-Unis.
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