Si certaines études avancent que le sucre est aussi addictif que la cocaïne, d’autres montrent qu’il est souvent le premier responsable dans le développement de nombreux cancers.
Le danger des sucres rapides
Comme leur nom l’indique, les sucres rapides (qui ne regroupent pas seulement les aliments sucrés, mais aussi certaines denrées à la saveur salée que l’on appelle à tort « sucres lents » comme le pain et le riz blanc, les pâtes ou les pommes de terre) ont pour effet d’augmenter rapidement et fortement le taux de sucre dans le sang.
Ces sucres rapides présentent à long terme, des effets néfastes pour le corps humain, qui n’en n’a d’ailleurs absolument pas besoin. Parmi ces méfaits : un vieillissement général des cellules, des sautes d’humeur et états dépressifs, un risque accru de diabète, de cancer et d’obésité.
Le sucre serait aussi dangereux pour les poumons que la cigarette
Une étude publiée dans le National Library of Medicine révèle que le sucre serait aussi dangereux pour la santé des poumons que le tabac. Les chercheurs en charge de l’enquête ont ainsi découvert que la consommation régulière d’aliments présentant un indice glycémique élevé augmenterait de près de 50% le risque de développer un cancer du poumon.
Pour parvenir à une telle comparaison, les scientifiques ont réalisé de longues enquêtes auprès de nombreux patients, se rendant compte que ceux qui consommaient beaucoup de sucres rapides avaient deux fois plus de chances de contracter un cancer du poumon que les patients qui en consommaient le moins, et ce même s’ils fumaient…
D’autres études révèlent que les hommes qui consomment régulièrement des sodas, boissons sucrées, pizzas et sandwichs, ces aliments à indice glycémique élevé, auraient trois fois plus de risques de développer un cancer de la prostate.
D’autres risques de cancer
Le sucre semblerait être l’aliment préféré du cancer. Et ce n’est pas Otto Warburg, prix Nobel de médecine en 1931, qui dira le contraire. Ce prodige de la biochimie avait déjà compris que les cellules cancéreuses vivent de la fermentation du glucose, contrairement aux cellules saines qui tirent leur énergie de l’oxygène. Le simple fait de ne plus les alimenter permettrait alors de les éliminer.
Bien qu’elles soient plus isolées, les études faisant le lien entre sucre et cancer du sein commencent à émerger. Notamment ces travaux publiés dans la revue Cancer Research par une équipe de scientifiques de l’Université du Texas. Les chercheurs ont ainsi pu mener leurs expériences sur des souris génétiquement prédisposées au cancer du sein en leur administrant chaque jour une dose de sucre blanc.
Au bout de six mois, les souris biberonnées au saccharose présentaient deux fois plus de tumeurs que les autres, et celles-ci se développaient beaucoup plus vite.
Note de la rédaction
Au-delà de son impact direct sur le développement de tumeurs, le sucre agit comme un véritable carburant pour les inflammations chroniques, qui sont désormais reconnues comme un terrain propice à l’apparition de maladies graves, dont les cancers. En augmentant les niveaux d’insuline et en favorisant la libération de cytokines pro-inflammatoires, le sucre contribue à créer un environnement favorable à la prolifération des cellules cancéreuses. Ce mécanisme insidieux renforce l’idée que réduire sa consommation de sucre ne relève pas uniquement d’un choix diététique, mais bien d’une véritable démarche de prévention globale.