Plébiscité par les Français, le chauffage au bois séduit de plus en plus de foyers grâce à d’incontestables atouts économiques – et écologiques, avec une gestion durable des forêts et l’arrivée sur le marché d’appareils récents et performants, qui contribuent à réduire les émissions de particules fines.
Les premiers jours de novembre devraient apporter un vent de fraîcheur sur la France, si l’on en croit les dernières prévisions météorologiques, selon lesquelles une « coulée froide » en provenance directe du cercle polaire devrait fondre sur l’Hexagone. Résultat : des températures frôlant, par endroit, les 0°C et la crainte de potentielles gelées, attendues notamment dans le nord du pays.
Comme chaque année à la même époque, l’arrivée des premiers frimas va conduire les Français à allumer leur chauffage. Un confort que sept millions de foyers, d’après l’Ademe, font désormais reposer sur un appareil de chauffage individuel au bois – qu’il s’agisse de bûches, de plaquettes ou de granulés ou « pellets ». Une alternative économique au gaz ou au fuel, dans un contexte d’inflation ; mais aussi écologique, le bois étant la première source d’énergie renouvelable (EnR) en France.
Le bois, une énergie locale
En plein développement du fait de ses nombreux atouts, le bois-énergie représente en effet 35 % des EnR aujourd’hui utilisées en France, devant l’hydraulique, l’éolien, le solaire et la géothermie. Un boom qui s’observe particulièrement en matière de chauffage, le bois-énergie comptant pour 65 % de la chaleur renouvelable en France, soit 14,3 % de toute la chaleur produite dans le pays. Mais plus de chauffage au bois, cela ne signifie-t-il pas plus de forêts… parties en fumée ?
Il n’en est rien, heureusement. En France en effet, les prélèvements de bois restent inférieurs à l’accroissement de la forêt. En d’autres termes, ce n’est pas parce que les ménages français se tournent massivement vers le bois-énergie que la déforestation progresserait ; bien au contraire, chaque année, le volume de bois dans les forêts françaises augmente. Mais comment ?
Une gestion durable des forêts
La réponse n’a rien de miraculeuse, et doit au contraire tout à la main de l’homme : c’est la gestion durable des forêts. Il s’agit d’une méthode de sylviculture qui consiste à prélever le bois tout en veillant à équilibrer les aspects économiques avec les dimensions sylvicoles et écologiques. La gestion durable de la forêt attache ainsi une grande importance à la diversité des espèces et à l’adaptation de nos forêts au réchauffement climatique. Le tout en protégeant la biodiversité et la fertilité des sols – notamment dans leur rôle de stockage de carbone.
De plus, pour favoriser une économie circulaire, le bois utilisé pour faire du bois-énergie est prélevé de différentes façons : coupes de bois d’une qualité insuffisante pour être scié ; coupes dites « d’éclaircies », c’est-à-dire qui permettent aux arbres destinés au bâtiment ou à l’ameublement de pousser sans entraves ; résidus de bois (sciures, écorces, élagages, entretien d’espaces verts…) ; etc.
Optimiser son chauffage au bois
Economique et écologique, le chauffage au bois a donc la cote. Mais encore faut-il savoir en tirer les meilleures performances. Entre des encombrements différents, des approvisionnements variés et des performances énergétiques diverses, difficile de s’y retrouver. C’est pourquoi il importe de faire installer un poêle récent et performant, qui chauffera mieux que les anciens modèles, tout en consommant moins de bois et en émettant moins de polluants dans l’air.
Remplacer son poêle par un modèle plus récent et efficace est d’ailleurs encouragé par les pouvoirs publics, qui souhaitent améliorer les performances énergétiques et environnementales des appareils domestiques de chauffage au bois. Des efforts payants, puisque les émissions de particules fines ont été, grâce à l’amélioration des performances des nouveaux appareils, divisées par deux depuis 1990.