Le stress serait une source d’aggravation des allergies !

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Dans une récente étude, des chercheurs japonais indiquent que le stress et la tension psychologique représenteraient un facteur aggravant pour les personnes assujetties aux allergies. Selon les meneurs de l’étude, l’augmentation des réactions allergiques serait en lien avec une hormone en particulier.

Un coupable : la corticotrophine

Et si le stress favorisait l’augmentation des réactions allergiques ? Le professeur Mika Yamanaka-Takaichi de l’Université d’Osaka (Japon) est de cet avis, comme en témoigne la parution d’une étude dans l’International Journal of Molecular Sciences le 9 mars 2021. L’intéressé explique dans son compte-rendu que dans sa pratique quotidienne, il rencontre de nombreux patients évoquant une aggravation des symptômes d’allergie en raison du stress psychologique.

Mika Yamanaka-Takaichi rappelle que toute situation stressante est source de production de corticotrophine (ou hormone adrénocorticotrope – ACTH). Or, les travaux du chercheur établissent un lien entre cette hormone et la prolifération de mastocytes. Il s’agit de cellules de forme ovale sollicitées lorsqu’il devient question d’allergies au niveau de la cavité nasale. Ainsi, il est question d’un « mélange » contribuant à l’apparition d’allergies aggravées.

Ces travaux pourraient permettre de mieux comprendre l’origine des allergies, et donc de trouver des traitements à même d’en venir efficacement à bout. Mika Yamanaka-Takaichi a également évoqué la découverte d’un potentiel thérapeutique prometteur chez certains candidats tels que l’antalarmin. Ce dernier n’est autre qu’un médicament agissant comme un antagoniste de CRH1, l’hormone de libération de la corticotropine.

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Un problème de santé publique majeur

Selon une publication de l’Inserm, 25 à 35 % de la population mondiale est concernée par une maladie allergique. Particulièrement fréquentes chez les enfants et les jeunes adultes, tout le monde peut en souffrir, et ce avec des variations selon les pays et l’âge. Deux conditions sont nécessaires, à savoir une prédisposition génétique et bien évidemment, une exposition à la substance allergène.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) place les maladies allergiques au 4e rang mondial des maladies chroniques. Elle les considère d’ailleurs comme un problème de santé publique majeur et évoque un impact sur la qualité de vie, la perte de jours de travail ou d’enseignement, le coût des traitements ainsi que la mortalité dans certains cas.

Ces allergies – notamment saisonnières – ont d’ailleurs une certaine tendance à augmenter. Les projections estiment que d’ici 2050, la moitié de la population mondiale sera « allergique à quelque chose », contre moins de 5 % il y a un demi-siècle.