Le « slurping » donnerait un meilleur goût aux aliments

slurping nouilles asiatique
Crédits : Alpha / Flickr

Pratique largement répandue en Asie, faire du bruit en mangeant peut paraître malpoli pour bon nombre d’occidentaux. Et pourtant, une étude franco-britannique affirme que le « slurping » donnerait un meilleur goût à nos aliments.

Pour un meilleur plaisir culinaire

Les personnes ayant voyagé dans certains pays comme la Chine ou la Corée du Sud ont sans aucun doute été confrontées au phénomène. Ce dernier – que les Anglo-saxons nomment « slurping » – consiste à faire du bruit en mangeant ses nouilles ou en buvant sa soupe. S’il s’agit d’une pratique très courante en Asie, les occidentaux ont tendance à trouver cela particulièrement malpoli et désagréable. Il n’en demeure pas moins que faire du bruit en mangeant est une façon de complimenter le chef et montrer que l’on aime son plat.

Certaines personnes pensent que le « slurping » donne un meilleur goût aux aliments. En 2017, une étude franco-britanique parue dans l’International Journal of Gastronomy and Food Science estimait que ceci est effectivement le cas. Selon les chercheurs, manger en faisant du bruit améliore le plaisir de l’expérience.

Dans le cadre de l’étude, 207 volontaires occidentaux ont mangé une soupe de légumes. Un premier groupe dégustait son plat dans des bols, et l’autre avec une cuillère dans une assiette. Les meneurs des travaux ont demandé aux participants de manger leur soupe normalement dans un premier temps, puis de l’aspirer de manière bruyante avant de finalement noter le plat.

nouilles asiatique
Crédits : ZOOSM/ iStock

Les cinq sens sont stimulés

Les chercheurs ont fait le constat suivant : les volontaires ont davantage préféré la soupe servie dans un bol. Selon eux, la saveur a été plus intense grâce au « slurping ». Mais comment expliquer cette différence ? Les meneurs de l’étude indiquent que notre appréciation des aliments n’est pas seulement une affaire de goût. En effet, les cinq sens sont stimulés. Il s’avère que les papilles permettent de percevoir certaines saveurs, si bien qu’un nombre important de personnes considèrent que le goût relève aussi souvent de l’odorat. Ainsi, il est possible de dire que le côté émotionnel de la nourriture joue un rôle non négligeable dans son appréciation.

Citons également la vue et l’ouïe. Voir un joli plat dans son assiette est une source de satisfaction et d’appétit. Le son peut aussi améliorer l’expérience culinaire, comme pour le « slurping » chez de nombreux asiatiques. Enfin, le principal auteur de l’étude Josef Youssef pense qu’il est important d’apprendre à « jouer » avec sa nourriture. L’objectif ? Se familiariser avec son odeur, son aspect ou encore sa texture.