Le Royaume-Uni annonce qu’il veut atteindre le « zéro carbone » d’ici 2050

Crédits : Yann Caradec - Flickr

Le gouvernement du Royaume-Uni vient d’annoncer un nouveau plan de lutte contre le changement climatique. Objectif : atteindre le « zéro net » d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050.

Une loi de 2008, au Royaume-Uni, visait déjà à réduire de 80 % les émissions carbone d’ici 2050. Au regard des derniers rapports alarmants sur le climat, le berceau de la révolution industrielle a néanmoins revu sa copie. Et il ambitionne de ne plus émettre du tout de carbone en 2050. Les Britanniques rejoignent désormais le club très fermé des nations qui mettent la barre très haut. Parmi celles-ci figurent la Norvège (avant 2030), la Finlande (avant 2035), et la Suède (avant 2045). Si la loi est adoptée, le Royaume-Uni deviendrait par ailleurs le tout premier pays du G7 à s’engager dans une telle mesure par le biais d’une législation.

Aux grands maux les grands remèdes

Il faut dire que les nouvelles ne sont pas très bonnes. Certains rapports sont même très alarmants. Quand l’un d’eux prévoit 140 millions de réfugiés climatiques en 2050, un autre suggère que le réchauffement climatique pourrait réduire la vie marine de 17 %. Sans oublier la fonte des glaces, et la hausse du niveau de la mer. Les dirigeants de la planète doivent donc prendre leurs responsabilités. Cette nouvelle annonce du gouvernement britannique est donc accueillie avec respect. Mais pour atteindre un tel objectif, il faut bien souligner que des mesures drastiques vont devoir être prises.

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Tous les secteurs devront être mis à contribution. Celui des transports en premier lieu, mais aussi ceux de l’agriculture et de l’industrie. Les énergies vertes vont ainsi devoir être financées. Et forcément, ça va coûter cher. Le chancelier Philip Hammond a suggéré que ce nouvel objectif pourrait coûter au pays plus de 1 000 milliards d’euros. Le ministre de l’énergie par intérim, Chris Skidmore, estime de son côté des investissements à hauteur de 1 à 2 % du PIB national.

« Une trentaine de jeunes âgés de 15 à 24 ans plancheront à partir de juillet sur les moyens d’atteindre ces objectifs, peut-on lire dans le Guardian. Leurs recommandations seront présentées aux ministres concernés à la rentrée. Le Youth Steering Group (comité consultatif des jeunes), créé en février pour émettre des avis sur tous les sujets, vient ainsi de se voir confier une mission consultative sur les grandes crises liées au climat, à la protection des espèces et au plastique ».

Une échéance trop tardive ?

Mais le jeu en vaut la chandelle. Si d’autres pays s’engageaient dans le même sens, nous mettrions alors toutes les chances de notre côté pour limiter l’élévation de la température à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels d’ici 2100. Reste à voir si l’échéance – 2050 – n’est pas trop tardive. Les conséquences du réchauffement accéléré de la planète se font en effet de plus en plus ressentir, et ce genre de mesures devront sans doute être prises à plus court terme.

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