En amont de la mission Artemis, la NASA va envoyer un rover sur la Lune pour estimer la quantité de glace d’eau disponible dans la région visée. Ces données sont essentielles au futur établissement humain.
La mission américaine Artemis vise à envoyer un homme et une femme poser le pied sur la Lune en 2024. Ce nouveau projet témoigne de la volonté de nous établir durablement sur notre satellite en vue d’un futur voyage vers Mars. L’une des conditions les plus importantes visant à garantir le succès de ces futures missions sera d’utiliser les ressources in situ. C’est notamment le cas de l’eau, essentielle à la vie, qui pourrait également fournir de l’oxygène, ainsi que du carburant pour alimenter les futurs atterrisseurs et fusées.
On sait depuis plusieurs années maintenant qu’il y a de l’eau sur la Lune. Elle ne se trouve pas sous forme liquide, mais sous forme de glace retrouvée dans les parties ombragées des deux pôles. La mission Artemis vise à s’implanter au niveau du pôle Sud. Il sera donc important d’évaluer plus précisément en amont la quantité de cette ressource dans la région. En ce sens, la NASA va envoyer un rover.
Son nom : SPIDER
Le robot arrivera sur place avant tout le monde. Pour mener à bien sa mission, SPIDER va s’appuyer sur quatre instruments. Il aura une perceuse d’un mètre de long guidée par un spectromètre à neutrons conçu pour détecter les zones plus humides sous la surface. Ensuite, deux autres spectromètres embarqués serviront à l’analyse des échantillons remontés.
« La clé de la vie sur la Lune est l’eau, comme sur Terre« , explique Daniel Andrews, chef de projet de la mission VIPER. « Depuis la confirmation de la banquise lunaire il y a dix ans, la question est maintenant de savoir si la Lune pourrait réellement contenir la quantité de ressources dont nous avons besoin pour y vivre. VIPER nous dira quels sont les endroits où les concentrations d’eau sont les plus élevées et à quelle profondeur sous la surface il faut creuser pour y avoir accès« .
Il sera également question de recueillir des données sur la diversité des conditions de sol et leur influence éventuelle sur la lumière et la température. Il faudra aussi dresser la première carte mondiale des eaux de la Lune. La mission devrait alunir en décembre 2022 et durer au total une centaine de jours.
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