Le rover Mars 2020 de la NASA vient de se dresser sur ses six roues pour la toute première fois. Un jalon important de cette mission qui visera à rechercher des signes de vie sur Mars.
Tout comme l’ESA, la NASA profitera d’une fenêtre de lancement l’année prochaine pour envoyer un nouveau rover sur Mars. Depuis quelques mois la construction du robot se poursuit. Les ingénieurs ont d’ores et déjà installé le châssis, le cerveau de l’ordinateur et l’électronique. Ainsi que le bras robotique, le mât de télédétection, les sept instruments scientifiques et le système de mise en cache des échantillons.
Debout pour la première fois
Il y a quelques jours, une nouvelle étape a été franchie en positionnant tout le poids du rover sur ses roues. « Après des années de conception, d’analyses et de tests, il est fantastique de voir le rover debout pour la première fois, s’enthousiasme Ben Riggs, ingénieur en systèmes mécaniques pour Mars 2020. Nous avons tous hâte de le voir dans la même configuration sur Mars dans un avenir pas trop lointain ».
Pour cette mission, le robot va s’appuyer sur des roues « améliorées », comparées à celles du rover Curiosity. Elles sont aujourd’hui plus larges, plus épaisses et plus solides, et chacune présentera 48 crampons pour une meilleure traction. Des moteurs de direction individuels permettront également aux roues avant et arrière de tourner à 360°, pour une meilleure mobilité. Selon les ingénieurs, l’engin sera capable de voyager à une vitesse de 152 m/h.
À la recherche de la vie
Une fois sur place, en février 2021, la mission aura pour principal objectif de rechercher des signes de vie présente ou passée. Pour ce faire, le rover devrait s’établir dans le cratère Jezero, une formation de 45 km de diamètre pour 500 mètres de profondeur censée avoir abrité un delta il y a entre 3,5 et 3,9 milliards d’années.
Pour effectuer ses analyses, le véhicule devrait disposera d’un spectromètre à rayons X. De quoi déterminer la composition atomique des échantillons prélevés. Un laser ultraviolet lui permettra également d’analyser les atomes de carbone. Et un radar pénétrant sera capable de cartographier des couches de roches, d’eau et de glace jusqu’à 10 mètres de profondeur.
Une étude publiée en septembre dernier avait en effet suggéré qu’il y a 4 milliards d’années, Mars disposait sous terre d’une énergie à base d’hydrogène dissous, capable de soutenir le développement d’une vie microbienne. Le fait de vivre sous la surface permettrait également aux éventuels microbes de se protéger des rayons cosmiques venant du ciel. Il sera donc très intéressant d’y jeter un œil !
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