Le rover Mars 2020 de la NASA vient de passer son test de conduite avec succès. La prochaine fois qu’il roulera, ce sera sur le sol martien.
La NASA profitera d’une fenêtre de lancement entre les mois de juillet et août prochains pour lancer sa mission Mars 2020. Une fois à la surface de la planète rouge, dès le 18 février 2021, le nouveau rover de l’agence américaine aura deux principaux objectifs : rechercher des traces de vie passée et collecter des échantillons pour un futur retour sur Terre. Et pour ce faire, il va falloir couvrir du terrain.
« Mars 2020 a obtenu son permis de conduire ! »
Avant d’envoyer le rover sur Mars, il était donc nécessaire de s’assurer que celui-ci puisse évoluer normalement à la surface. Le 17 décembre dernier, dans l’une des salles blanches du Jet Propulsion Laboratory de la NASA, à Pasadena (États-Unis), les ingénieurs ont donc effectué les tests de mobilité. Et tout s’est très bien passé.
« Mars 2020 a obtenu son permis de conduire !, a déclaré Rich Rieber, l’ingénieur principal de la mission. Le test a prouvé sans ambiguïté que le rover peut fonctionner sous son propre poids et a démontré pour la première fois de nombreuses fonctions de navigation autonome. Il s’agit d’une étape importante ».
Sur les rampes mises à sa disposition, le rover a effectué plusieurs manoeuvres en marche avant et en marche arrière. Il a également pivoté sur lui-même. Le fait de réussir ces tests en milieu de gravité terrestre lui garantit par ailleurs de les réussir aussi sur Mars, où la gravité est plus faible.
Grâce à ses caméras de navigation haute résolution et à large champ de vision, à son logiciel de navigation et à ses nouvelles roues, les chercheurs notent que le rover sera capable de parcourir environ 200 mètres par jour martien.
La NASA à la rescousse de l’ESA
On rappelle que la NASA n’est pas la seule agence à vouloir envoyer un rover sur la planète rouge l’année prochaine. L’ESA a également prévu de le faire dans le cadre de sa mission ExoMars 2020. Toutefois, l’agence européenne a pris beaucoup de retard et reste aujourd’hui empêtrée dans ses problèmes de parachutes. Sans eux, il sera impossible d’atterrir sur Mars.
« Il sera très, très serré de préparer la sonde pour le lancement de l’été prochain, a récemment déclaré le directeur d’ExoMars, Pietro Baglioni. Je pense que nous n’avons que 50% de chances de pouvoir continuer comme prévu ».
Compte tenu de l’urgence de la situation, l’ESA a demandé de l’aide à la NASA qui a une grande expérience dans le domaine. L’agence américaine développe actuellement de nouvelles voilures qui devraient pouvoir être testées dès le mois de février prochain. En espérant que la mission puisse finalement tenir ses délais.
Articles liés :