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Le retrogaming : un retour en force des grands classiques.

Crédits : Reinis Ivanovs / Flickr

C’est indiscutable, les nouvelles consoles de jeux offrent des prestations sans commune mesure avec ce qui a été proposé par le passé au point que d’une génération à la suivante l’évolution apparaît renversante. Les décors actuels sont fabuleux et les personnages parfaitement réalistes, toutefois s’il est bien un domaine où les développeurs ne pourront jamais progresser ; c’est bien celui du potentiel affectif. En effet, si la modernité a parfois du bon, les souvenirs, eux, sont inestimables.

Le retrogaming : Quand les vieux jeux nous sortent le « grand jeu ».

Voyant le succès que rencontre cette renaissance du jeu « has been » auprès d’un public toujours plus étendu, certains n’ont pasrétrogaming manqué de profiter de ce secteur tant et si bien que les vieilles consoles que l’on retrouvait il y a peu dans les brocantes pour quelques euros ont vu leurs prix exploser jusqu’à atteindre des sommets. Le phénomène du rétro pris comme un mode de consommation à part entière est baptisé « retrogaming » et rassemble des passionnés et des professionnels autour de l’amour de l’authentique joint à celui des bonnes affaires. Avec 30 ans d’actifs et plusieurs générations successives de fans, la richesse de l’univers du jeu vidéo n’est plus à démontrer et certains identifient ce phénomène à une ramification de la culture geek.

Les solutions économiques pour une passion en passe de connaître un virage élitiste.

Pour éviter de tuer dans l’œuf ce qui semble être un véritable Eldorado en plaçant le consommateur dans l’impasse de la cherté des pièces rares que sont en train de devenir les anciennes consoles, certaines compagnies high-tech proposent des dispositifs inédits capables de lire les programmes en 8 et 16-bits. La rédaction propose un tour d’horizon d’un marché en plein essor.

La « Ouya » ou l’émulateur de salon.

OUYA-and-Kill-Screen-announce-the-winner-of-the-CREATE-Game-JamLe nom est peut-être un peu particulier, cependant, la console disponible sur le marché nord-américain depuis le 4 avril dernier commence à faire beaucoup de bruit. En effet, non content de la voir passer à côté du phénomène du retrogaming, son constructeur lui a ajouté la propriété « émulation » alors qu’elle se destinait initialement aux programmes Android. L’industriel Kickstarter s’est associé à quelque 8,000 développeurs parmi lesquels figurent les maisons de production de Final Fantaisy, de Tombe Raider, de Red Orchestra ou encore de Brütal Legend pour redonner vie aux traits pixelisés de nos héros d’antan. Le terminal offre ainsi la possibilité aux inconditionnels de la marque nintendo de retrouver la magie de la NES, de la super nintendo et de la 64. Malheureusement pour nous, elle ne s’exporte pas encore en France. Toutefois, il devrait être possible de trouver outre-Atlantique une âme compatissante et charitable qui daignera nous la faire parvenir moyennant les 99.99 USD qu’en demande la compagnie.

La Retron 5 ou le « tout-en-un ».

Même si l’on trouve dans la Ouya une solution adaptée et abordable, beaucoup lui reprochent à raison de ne pas être en accordretron5 avec l’esprit du retrogaming. À l’instar des puristes de la musique, inconditionnels du vieux disque vinyle, les geeks ne veulent pas, dans leur écrasante majorité de simples émulations, ils cherchent à reproduire les atmosphères de leur passé. Il était donc impératif de mettre au point une vraie console de salon en mesure de lire les cartouches originales. Son nom de baptême, la Retron 5, et la liste des cartouches compatibles est littéralement renversante. Nes, super nintendo, Famicon, Super Famicon, Mégadrive, Genesis, Game boy, Game Boy Color, Game Boy Color Advence, avec autant de fentes qu’il est de formes de cartouches. La sensibilité Old School du fabricant ne lui aura cependant pas interdit de chercher le juste compromis avec la modernité. Ainsi, sur la machine on retrouve une résolution de 720P via une connexion en HDMI ainsi que des modes de sauvegarde sur carte SD. La console certes un peu massive et dont l’esthétique reste discutable sera commercialisée sur le marché international au prix très attractif de 80 euros incluant deux manettes bluetooth. Quoi demander de plus ?

Les applications sont elles aussi en vogue.

RetroArch

Pour ceux qui sont tentés par l’opération de dépoussiérage, mais qui ne se voient pas mettre la main à la poche, une simple application peut se révéler amplement suffisante pour faire revivre vos souvenirs. Sous Android, l’appli RetroArch disponible directement sur le Google Play Store où elle figure parmi une multitude d’autres émulateurs nous aura été chaudement recommandée par la communauté des retrogamers. Ainsi, que l’on dispose d’une tablette numérique ou seulement d’un smartphone, elle saura inviter sur votre terminal les jeux (de NES, de PlayStation 1, de super nintendo, de Megadrive, de Game boy, color ou même advence etc.) quand il est possible de pousser le plaisir au paroxysme par l’ajout de manettes au moyen d’un port USB ou une connexion Bluetooth. Bref, la totale…

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