Le réchauffement climatique va coûter (très) cher à la planète

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L’économie mondiale sera réduite de 3% d’ici 2050 à cause du réchauffement climatique, révèle une étude. Les pays en développement seront les plus durement touchés.

Un lourd impact économique

L’Economist Intelligence Unit (EIU) est une entreprise britannique spécialisée dans l’analyse de l’économie mondiale. Elle sonde les marchés, fait des projections sur plusieurs années et conseille pays, industries ou autres grandes entreprises. Récemment, certains de ces spécialistes se sont penchés sur l’impact du climat sur l’économie mondiale à l’horizon 2050.

Pour ces travaux, les chercheurs ont évalué les 82 plus grandes économies du monde sur leur capacité et leur volonté de faire face au changement climatique. Et les nouvelles ne sont pas bonnes.

Entre les épisodes de sécheresse, les inondations et autres phénomènes extrêmes inhérents à la hausse globale des températures, les impacts du réchauffement climatique devraient coûter très cher, dans la mesure où la grande majorité des pays ne sont pas préparés à y faire face.

En effet, selon ce nouveau rapport, les retombées du réchauffement des températures devraient normalement réduire de 3% le PIB mondial d’ici 2050. Ce qui, en chiffres, équivaut à une perte d’environ 7 000 milliards d’euros.

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De grandes inégalités

Face à ces bouleversements économiques, tout le monde ne sera pas logé à la même enseigne. Les pays les plus riches devraient pouvoir s’en sortir, tandis que les pays en développement seront les plus touchés. Dans ce cas précis, « être riche, ça compte », a déclaré à l’AFP John Ferguson, directeur de l’analyse pays de l’EIU.

L’Afrique sera visiblement la plus exposée aux risques, avec une perte d’environ 4,7% de son PIB. Au sein du continent, c’est l’Angola qui devrait perdre le plus d’argent avec une baisse estimée à 6,1% de son PIB. Suivront derrière d’autres pays comme le Nigeria et l’Égypte. Ailleurs dans le monde, c’est le Bangladesh qui devrait souffrir le plus (5,4% de son PIB) ainsi que le Venezuela (5,1% de son PIB).

Les chercheurs expliquent que cette vulnérabilité est due à des infrastructures moins résistantes, à une exposition géographique sujette aux graves sécheresses, à l’érosion des sols, ainsi qu’à l’élévation du niveau de la mer. On remarque également que les pays qui paieront le prix fort économiquement ne sont pas les principaux responsables de leur malheur.

Côté Occident, ce sont les États-Unis et l’Europe qui devraient souffrir le moins. La Russie, de son côté, devrait tout de même essuyer une perte de 5% de son PIB d’ici 2050.

Au regard de ces nouvelles projections, les experts invitent les autorités compétentes à mettre en place des moyens de lutte rapide contre le réchauffement climatique. Nous devons tout mettre en oeuvre, dès aujourd’hui, pour tenter de réduire nos émissions de gaz à effet de serre.

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