Le petit « hélicoptère » de la NASA est prêt pour son départ vers Mars

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Le giravion Ingenuity. Crédits : NASA / JPL-Caltech.

Persévérance, le nouveau rover de la NASA, ne partira pas seul sur Mars. Il transportera avec lui un petit hélicoptère expérimental.

Cet été, la NASA va profiter d’une fenêtre de lancement pour envoyer un nouveau rover sur la planète rouge dans le cadre de sa mission Mars 2020. Son principal objectif sera de rechercher des traces de vie passée sous la surface, mais l’agence américaine compte également tirer profit de cette mission en testant son Mars Helicopter Scout. Et ce petit giravion – qui sera le tout premier engin à voler au-dessus de la surface d’une autre planète – vient de faire tourner ses pales une dernière fois (50 tour/minute) avant son lancement.

Que du bonus

Cette mission annexe est considérée par la NASA comme une démonstration technologique à faible risque, mais à haute récompense. Ce petit giravion ne fera en effet aucune étude, son principal objectif sera simplement de réussir à voler. En cas de succès, d’autres engins volants pourront en revanche être développés par l’agence américaine dans les années à venir.

« Notre travail consistera à prouver qu’un vol autonome et contrôlé peut être exécuté dans l’atmosphère martienne extrêmement mince, a déclaré MiMi Aung, du JPL de la NASA. Si nous prouvons que c’est possible, alors nous pourrions voir un jour d’autres hélicoptères jouer des rôles plus importants dans les futures explorations de la planète rouge ».

À terme, en plus de pouvoir transporter des charges utiles, on imagine que ces engins pourraient partir en éclaireurs pour des explorateurs humains et/ou robotiques en explorant des grottes, par exemple.

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Crédits : NASA / Cory Huston

Le déploiement

Pour en revenir à ladite mission, rappelons que le rover Persévérance doit normalement se poser dans le cratère Jezero, une formation censée avoir abrité de l’eau il y a entre 3,5 et 3,9 milliards d’années. Le giravion, de son côté, sera placé en sécurité sous le « ventre » du robot dans le but de le protéger lors de la descente et de l’atterrissage.

Les chercheurs se donneront ensuite une trentaine de jours pour tester ses capacités. Pour son premier vol – une fois le rover placé à une distance de sécurité (une cinquantaine de mètres) – le giravion activera ses pales à près de 2 900 tours par minute (soit 10 fois celles d’un hélicoptère sur Terre, en raison du manque d’atmosphère sur Mars), puis il s’élèvera à la verticale à une hauteur de 3 mètres avant de faire du surplace durant 30 secondes.

Quatre autres vols seront ensuite prévus au cours desquels l’hélicoptère devrait pouvoir se dégourdir les jambes en parcourant à chaque fois plusieurs centaines de mètres. Une fois ces opérations terminées, il sera ensuite abandonné sur place.

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