Le pénis des ours polaires fragilisé par la pollution en Arctique

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Triste sort pour les ours polaires. En plus d’être sérieusement menacés d’extinction par le réchauffement climatique, c’est désormais la pollution chimique qui les fragilise encore un peu plus.

Des chercheurs ont récemment découvert que les composés toxiques qui polluent l’Arctique avaient un effet direct d’affaiblissement de l’os pénien (le baculum) chez les ours polaires. Cet os pénien, ou baculum, n’existe plus chez l’homme, ayant disparu au cours de l’évolution, mais il est présent dans le pénis de nombreux mammifères, dont l’ours polaire, et facilite leurs rapports sexuels.

En analysant la densité de cet os sur pas moins de 279 sujets aux rayons X, ces chercheurs ont découvert que « plus les concentrations en PMB (un produit chimique toxique) étaient élevées dans une population, plus l’os pénien était faible ». Cette découverte est bien triste car l’espèce est déjà menacée d’extinction, et c’est une nouvelle menace qui plane désormais dessus.

« Une réduction importante de la densité de l’os pénien peut influencer la fertilité des ours en augmentant le risque de fractures. Ces produits chimiques pourraient représenter un plus grand défi pour la survie de l’espèce que les changements climatiques » déclarent ces chercheurs dans cette étude, publiée Environmental Research.

Les produits chimiques à la base de cette pollution en Arctique sont les PMB (les polychlorobiphényles). Interdits par l’ONU en 2001, ces composés toxiques et cancérigènes étaient utilisés pour la fabrication de matériel électrique notamment. Relâchées dans l’environnement, au fil des années ces substances peuvent se retrouver dans l’eau, et être ingérées par des organismes marins. C’est ensuite toute la chaîne alimentaire qui est touchée, jusqu’à son sommet où l’on retrouve l’ours polaire.

Sources : sciencedirect, sciencesetavenir