Le noyau de Jupiter se dissout deux fois plus vite que prévu

Crédits : TBIT / Pixabay

Le cÅ“ur de Jupiter serait en train de se dissoudre deux fois plus vite que ce qui avait Ă©tĂ© prĂ©cĂ©demment estimĂ©, selon les calculs d’un astrophysicien australien

La planète Jupiter est très massive (318 fois la masse de la Terre), avec un intérieur essentiellement composé d’hydrogène et d’hélium, les deux constituants majeurs de l’Univers.

Concernant son noyau, les rĂ©centes simulations par ordinateurs rĂ©alisĂ©es par Burkhard Militzer, astronome Ă  l’universitĂ© de Berkeley, ont rĂ©vĂ©lĂ© un noyau rocheux ressemblant Ă  celui de la Terre, mais de 14 Ă  18 fois plus massif. Comme dans notre planète, au centre de ce cÅ“ur doit se trouver une zone mĂ©tallique composĂ©e d’un alliage de nickel et de fer. Au moins deux fois plus massif que ce que l’on pensait jusqu’à prĂ©sent, ce noyau serait entourĂ© d’une couche de glace rassemblant l’essentiel de la glace prĂ©sent dans l’atmosphère de Jupiter.

Mais nous savons aussi depuis quelques annĂ©es que les atomes qui forment le noyau de Jupiter, constituĂ© de roche et de glace, s’échappent peu Ă  peu de ce noyau pour venir se mĂ©langer avec l’hydrogène et l’hĂ©lium, qui constituent le restant de la planète. Or, de nouveaux travaux menĂ©s par l’astrophysicien australien Hugh Wilson, rĂ©vèlent que ce processus serait en rĂ©alitĂ© deux fois plus rapide que ce qui avait Ă©tĂ© estimĂ© par les modèles prĂ©cĂ©dents. Il faudra cependant attendre l’arrivĂ©e de la sonde Juno en 2016, qui sera Ă  mĂªme de fournir aux scientifiques des Ă©lĂ©ments complĂ©mentaires concernant le processus de dissolution du noyau de Jupiter.

Il n’en reste pas moins qu’il s’agit de considérations importantes pour qui veut comprendre à quoi ressemblaient ces géantes au cours de leur formation. Jupiter et Saturne étant les seules géantes gazeuses à portée de main, comprendre leur structure et la façon dont elles se sont formées est donc important, non seulement pour retracer l’origine et la formation du Système solaire, mais aussi pour comprendre les exoplanètes récemment découvertes, et les futures à découvrir.

Source : Sciencedirect