Le nouveau rapport (très) alarmant de l’ONU sur le climat

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Un nouveau rapport des Nations Unies dresse le bilan de l’action climatique en ce qui concerne les objectifs définis dans les accorda de Paris. Il révèle qu’après trois années de stabilisation, les émissions mondiales de carbone sont à nouveau en hausse et atteignent des niveaux records.

Le rapport fait suite Ă  celui du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publiĂ© en octobre dernier. Ce dernier offrait une vision plutĂ´t sombre de l’avenir climatique, mais celui-ci semble encore pire. « Si le rapport du GIEC Ă©quivaut Ă  une alerte incendie pour le monde, ce rapport constitue une enquĂªte sur un incendie criminel », a notamment dĂ©clarĂ© la directrice exĂ©cutive adjointe de l’ONU pour l’environnement, Joyce Msuya. « La science est claire ; malgrĂ© toutes les mesures climatiques ambitieuses que nous avons observĂ©es, les gouvernements doivent agir plus rapidement ».

« Un réchauffement de la planète d’environ 3 °C d’ici la fin du siècle »

Des mesures ont Ă©tĂ© mises en place par de nombreux pays depuis quelques annĂ©es, mais est-ce pour autant suffisant  ? Non. Selon ce dernier rapport, malgrĂ© trois annĂ©es de stagnation des Ă©missions carbone Ă  travers le monde, les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre viennent de repartir Ă  la hausse, atteignant mĂªme des niveaux records. Si rien n’est entrepris pour « faire mieux », les tendances actuelles « conduiront probablement Ă  un rĂ©chauffement de la planète d’environ 3 °C d’ici la fin du siècle », peut-on lire. Pour les chercheurs, « les gouvernements du monde entier vont devoir tripler leurs efforts actuels pour atteindre l’objectif de 2 °C » fixĂ© par les accords de Paris sur le climat en 2015.

réchauffement climatique
Réchauffement climatique : les gouvernements doivent faire mieux. Crédits : FastFlash / Pixabay

Des solutions existent

« Si toutes les subventions aux combustibles fossiles Ă©taient supprimĂ©es, les Ă©missions mondiales de carbone pourraient Ăªtre rĂ©duites de plus de 10 % d’ici 2030, note Jian Liu, directeur scientifique de l’ONU Environnement. Il est Ă©galement essentiel de fixer un prix du carbone adĂ©quat. Ă€ un coĂ»t de 70 dollars par tonne de CO2, il est possible, dans certains pays, d’atteindre des rĂ©ductions d’émissions de 40 % ».

Rappelons que ce nouveau rapport intervient quelques jours seulement avant la confĂ©rence mondiale sur le climat (COP24) qui se tiendra du 2 au 14 dĂ©cembre Ă  Katowice, en Pologne. De nouvelles solutions vont devoir Ăªtre proposĂ©es, adoptĂ©es et mises en place. Au passage, on notera que plusieurs grands groupes miniers figurent parmi les entreprises qui parrainent ce prochain sommet. C’est le cas notamment du groupe JSW, premier producteur de charbon Ă  coke dans l’Union europĂ©enne.

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