Le nouveau coronavirus, apparut chez l’Homme il y a plusieurs mois, pourrait « ne jamais disparaître », selon un haut responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ainsi nous allons peut-être devoir apprendre à « vivre avec ».
Alors que le SARS-CoV-2 a déjà infecté plus de 4,3 millions de personnes dans le monde, et tué près de 300 000 d’entre elles (officiellement), nous avons tendance à penser, probablement par espoir, que le virus ne sera que de passage. Mais sommes-nous bercés d’illusions ? Doit-on d’ores et déjà garder à l’esprit que, compte tenu de la virulence de l’agent pathogène et de sa capacité de diffusion, nous allons dorénavant devoir « vivre avec » ?
Le virus pourrait ne jamais disparaître
C’est en tout cas l’avis partagé par Michael Ryan, le directeur des questions d’urgence sanitaire de l’OMS. Lors d’une conférence de presse tenue virtuellement depuis Genève ce mercredi, le haut responsable a en effet assuré que coronavirus pourrait « ne jamais disparaître » et devenir une maladie endémique avec laquelle nous allons devoir composer.
Au cours de son discours, Michael Ryan a notamment fait un parallèle avec le virus du VIH. « Le VIH n’a pas disparu, mais nous nous sommes entendus avec le virus, a-t-il expliqué. Nous avons développé des thérapies et mis en place des mesures de prévention. Aujourd’hui les gens ne se sentent pas aussi effrayés qu’auparavant« .
Aujourd’hui la situation est telle que, « même si un vaccin efficace pouvait être développé – et il n’y a aucune certitude qu’il le soit un jour – il faudra encore un effort massif pour maîtriser le virus, a-t-il ajouté. Il est important de rester réaliste« .
Il existe en effet aujourd’hui de nombreuses maladies qui, malgré l’existence de vaccins ou de prévention efficaces, continuent de sévir. La rougeole, qui fait depuis quelques années un retour très remarqué dans le monde, en est un parfait exemple.
D’où l’importance, alors que de nombreux pays commencent à lever progressivement leurs mesures de restrictions, de maintenir un haut niveau de vigilance. « Sa trajectoire est entre nos mains. C’est le souci de tous, nous devons tous contribuer à stopper cette pandémie », a-t-il conclu, faisant directement référence aux mesures de distanciation sociale et aux gestes barrières imposés par de nombreux gouvernements.
Une transmission par la parole ?
D’autant que, selon une étude publiée ce mercredi dans la revue PNAS, si la propagation du nouveau coronavirus par la toux et l’éternuement est bien connue, les microgouttelettes invisibles de salive, qui peuvent elles aussi contenir des particules virales, pourraient rester suspendues dans l’air d’un espace fermé pendant plus de dix minutes.
Si d’autres recherches devront le confirmer, il est donc important de prendre en considération, dès maintenant, le fait que les microgouttelettes puissent aussi jouer un rôle dans la propagation de la pandémie.
Source : AFP