Le nouveau chasseur de planètes de la NASA fera ce que Kepler n’a pas pu faire

naine rouge
Vue d'artiste d’une des trois planètes en orbite autour de l'étoile Trappist-1 Source : © ESO, M. Kornmesser

Le 16 avril prochain, la NASA prévoit de lancer depuis la base de lancement de Cap Canaveral son satellite d’étude d’exoplanètes en transit (TESS), installé sur une fusée Falcon 9 de SpaceX. Une fois en orbite terrestre, l’instrument aura pour objectif de repérer des planètes lointaines encerclant quelque 200 000 étoiles à moins de 300 années-lumière de la Terre.

TESS est un peu le remplaçant de Kepler, bientôt en retraite. Son principal objectif sera de dénicher des planètes dans les zones habitables autour des étoiles naines rouges. Le satellite sera doté de quatre caméras à champ large, qui selon un communiqué de la NASA couvriront environ 85 % du ciel. Il balayera le ciel secteur par secteur dans le but de déceler de brèves atténuations de la lumière émise par les étoiles, trahissant la présence d’une ou plusieurs planètes en orbite.

TESS fera ce que Kepler faisait, donc. Il sera en revanche capable d’observer des étoiles environ 30 à 100 fois plus lumineuses, facilitant ainsi la détection de planètes de petite taille, chose que le célèbre télescope ne pouvait faire. Il sera également capable de faire de la spectroscopie pour déterminer la composition chimique de ces planètes. Le satellite sera particulièrement bon pour repérer des mondes autour de naines rouges, qui composent 75 % de toutes les étoiles de l’Univers. Récemment, des planètes ont été trouvées en orbite autour de Proxima Centauri, TRAPPIST-1 et d’autres étoiles de ce type. Certain(e)s pensent ainsi que ces étranges petites étoiles, si différentes de notre Soleil brûlant, pourraient permettre l’évolution d’une vie extraterrestre.

En fin de compte, TESS permettra aux scientifiques de classer par ordre de priorité certaines planètes pour des études de suivi par d’autres télescopes, comme le télescope spatial James Webb (JWST), dont le lancement a récemment été retardé. Le télescope spatial développé par la NASA avec le concours de l’Agence spatiale européenne (ESA) et de l’Agence spatiale canadienne (ASC) doit en effet succéder en mai 2020 au télescope spatial Hubble. Il faudra donc encore patienter, mais il ne fait aucun doute que cette prochaine génération de télescopes aura les moyens de changer notre vision de l’Univers.

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