Une étude suggère que même si nous respectons nos engagements signés dans le cadre des Accords de Paris, le niveau de la mer augmentera d’un mètre d’ici 2300.
En 2015, des dizaines de pays signaient les Accords de Paris sur le climat. Ceux-ci prévoient de contenir d’ici à 2100 le réchauffement climatique « bien en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels« . En outre, ils visaient si possible à « poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5°C« .
Certes, les moyens entrepris pourraient permettre de limiter les dégâts au niveau des températures. Néanmoins, une étude récente nous rappelle que le niveau de la mer va quant à lui continuer d’augmenter jusqu’en 2300 quoiqu’il arrive.
« Même si nous devions atteindre les objectifs initiaux, l’engagement du réchauffement climatique sur le niveau de la mer serait considérable« , explique Peter Clark, de la Oregon State University. « Lorsque nous injectons plus de carbone dans l’atmosphère, l’augmentation de la température est presque immédiate. Cependant, l’élévation du niveau de la mer prend plus de temps pour réagir à ce réchauffement. Si vous sortez un glaçon du congélateur et le placez sur le trottoir, il faut un peu de temps pour le voir fondre. Et plus le glaçon est gros, plus la fusion est longue« .
Un mètre d’ici 2300
Selon les derniers calculs, le niveau de la mer devrait augmenter d’au moins un mètre d’ici 2300. Cette nouvelle étude s’est ici concentrée sur les émissions libérées au cours des quinze années suivant la signature des accords. Il s’agit donc des émissions émises de 2015 à 2030. Selon les chercheurs, celles-ci devraient contribuer à hauteur de 20% de cette hausse. Cela représente 20 centimètres. Les 80 centimètres restants seront la conséquence des émissions émises depuis 1750. Les États-Unis, la Chine, l’Inde, la Russie et l’Union européenne seront d’ailleurs à eux seuls à l’origine de la moitié de ces 20 centimètres de hausse du niveau de la mer.
Notons que ces projections s’arrêtent à 2300. Cependant, comme le souligne le chercheur, « une grande partie du dioxyde de carbone que nous avons déjà émis dans l’atmosphère y restera pendant des milliers d’années. Ainsi, nos émissions de carbone au cours de ce siècle entraîneront une l’élévation du niveau de la mer qui pourrait perdurer également pendant des milliers d’années« .
Bien évidemment, les populations côtières seront les plus touchées par cette montée des eaux. Des travaux publiés il y a quelques jours ont d’ailleurs suggéré qu’en 2050, jusqu’à 300 millions de personnes vivant dans ces zones pourraient être victimes des inondations aggravées par le changement climatique.
Afin d’éviter un exode incontrôlable, peut-être devrions-nous d’ores et déjà commencer à nous éloigner des côtes ?
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