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Le Népal va interdire les plastiques à usage unique sur l’Everest

mont Everest météo
Crédits : Wikimedia Commons.

Le gouvernement népalais compte interdire tous les plastiques à usage unique d’ici 2020 sur le mont Everest, la décharge la plus élevée du monde.

Depuis que le milieu des années 50, des milliers d’amateurs de sensations fortes tentent la grande montée. Sur le chemin, de nombreux déchets encombrants sont alors laissés sur place. Des tentes, du matériel cassé, des bouteilles d’eau ou de gaz vides (sans parler des excréments), par exemple. Pour lutter contre ces incivilités, le Népal – tout comme le Tibet – a mis en place un système d’amendes. Malheureusement, les concernés, qui dépensent déjà des dizaines de milliers d’euros pour le trek, semblent prêts à débourser un peu plus. Tout ça pour ne pas avoir à s’embêter.

Pour lutter contre les détritus, le gouvernement népalais compte maintenant s’attaquer au plastique à usage unique. Tous les produits de moins de 30 microns d’épaisseur seront interdits dans la municipalité de Khumbu Pasang Lhamu – la région comprenant le mont Everest. Et ce dès le 1er janvier 2020. Notez que cette interdiction ne s’appliquera pas aux bouteilles d’eau. On ne sait pas non plus pour le moment quelle pourrait être la sanction en cas de non respect de ces nouvelles mesures.

D’autres règles mises en place

Rappelez-vous en mai 2019 de cet incroyable embouteillage au sommet du mont Everest immortalisé par Nirmal Purja Magar. Résultat, une dizaine de personnes sont mortes. La plupart étaient inexpérimentées, victimes de la fatigue et la déshydratation, combinées au manque d’oxygène. Suite à ces malheureux accidents, le Népal a donc également revu sa réglementation. L’idée serait de sélectionner de manière plus stricte les alpinistes autorisés à se rendre au sommet de l’Everest.

Jusqu’à aujourd’hui, chaque personne pouvant s’acquitter du paiement de 10 000 dollars obtenait en effet un permis l’autorisant à commencer l’ascension. Une commission mise en place par le gouvernement népalais propose aujourd’hui que tous les candidats à l’obtention du permis doivent présenter une preuve qu’ils sont en excellente condition physique. Avant de grimper l’Everest, ceux-ci devront également, en amont, avoir déjà gravi un autre sommet du Népal dépassant les 6 500 mètres d’altitude.

everest
Crédits : TPSDave/Pixabay

Des massifs menacés

Rappelons en effet qu’il y a quelques semaines, des images déclassées de satellites-espions ont récemment permis à des chercheurs de comparer les niveaux de fonte des glaces dans l’Himalaya. Ils ont alors découvert que les glaciers de la région semblent fondre deux fois plus vite qu’il y a 20 ans à cause du réchauffement global des températures. Et ce n’est pas sans conséquences. Outre le manque d’approvisionnement en eau pour la population en aval, ce dégel progressif libère une importante quantité de polluants, et aussi quelques cadavres.

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