Le mystère de la disparition des autochtones de l’île de Pâques résolu ?

Crédits : pamezamorano / Pixabay

Des anthropologues néo-zélandais viennent sans doute de percer le mystère de la disparition des habitants de l’île de Paques. Si de nombreuses thèses ont été avancées : cannibalisme, manque de ressources, faible résistance aux épidémies européennes, les chercheurs avancent eux une toute nouvelle hypothèse. Explications.

Découverte en 1722 par le navigateur hollandais Jakob Roggeveen, l’île de Pâques fascine. Avec ses statues (les Moaï), ses lacs et cratères volcaniques, son écriture unique et son mystère : qu’est-il arrivé à ses habitants ? A l’heure actuelle, difficile d’affirmer la cause de cette soudaine disparition. Aujourd’hui, des anthropologues néo-zélandais ont peut-être trouvé la réponse. Dans une étude publiée le 5 janvier dans Proceedings of the National Academy of Sciences, ils révèlent que la disparition aurait peut-être pour origine des conditions environnementales.

« Les résultats de nos recherches sont assez surprenants », explique au HuffPost US Thegn Ladefoged, professeur d’anthropologie à l’Université d’Auckland en Nouvelle-Zélande. « Pour faire bref, nos recherches ne soutiennent pas l’idée selon laquelle l’effondrement de la société s’est passé avant l’arrivée des Européens à cause de l’érosion physique et d’une moindre productivité (et donc d’un manque de ressources, NDLR), mais elles indiquent que la façon dont la population s’occupait de ses terres a changé, et ce, avant l’arrivée des Européens ».

Les chercheurs ont analysé et daté 428 outils en obsidienne (une roche volcanique), ainsi que des morceaux d’obsidienne, de différentes parties de l’île. Ils ont pu déterminer quand et comment les autochtones ont fait usage de ses sols et de ses ressources naturelles.

L’utilisation des outils varie énormément d’une partie de l’île à l’autre. Ce comportement reflète davantage des contraintes environnementales qu’un abus des ressources de l’île jusqu’à leur épuisement. Les chercheurs en concluent que des précipitations trop variables et un déclin de la qualité des sols seraient à l’origine de la disparition du peuple de l’île.

Source  : Proceedings of the National Academy of Sciences