Le monstre du Loch Ness pourrait-il être une anguille géante ?

Crédits : unukorno/Flickr

Certains prétendent que c’est une créature préhistorique, quand d’autres sont persuadés qu’il s’agit d’un esturgeon géant, ou simplement le produit de notre imagination. Et si le monstre du Loch Ness était en réalité une anguille géante ?

La légende prit forme il y a environ 1 500 ans, lorsque Colomba d’Iona, un missionnaire irlandais, entreprit de réintroduire le christianisme en Écosse. Il réussit alors au passage à dompter un monstre qui – déjà à l’époque – semblait hanter les rives du Loch Ness. Depuis, de nombreuses observations ont été faites. Certains ont évoqué une créature préhistorique, d’autres un requin, ou encore un énorme esturgeon. Il se pourrait finalement que ce monstre soit en réalité une anguille géante. C’est effectivement ce que propose le professeur Neil Gemmell, généticien à l’Université d’Otago en Nouvelle-Zélande.

Des anguilles de 4 mètres de long ?

Le chercheur a en effet entrepris, il y a un an, de brosser un tableau précis des créatures vivantes dans le célèbre Loch Ness. Pour ces travaux, plus de 250 échantillons d’eau ont été prélevés à différentes profondeurs. Puis des analyses ADN ont été faites. Il détaillait il y a quelques jours ses résultats : « Nous n’avons trouvé aucune preuve d’une la présence d’un reptile de l’ère jurassique dans nos données de séquence d’ADN environnemental ». Aucune trace d’ADN de requin, de poisson-chat ou d’esturgeon n’a également été découverte. En revanche, de l’ADN d’anguille était effectivement présent dans la quasi-totalité des échantillons.

« Nos données ne révèlent pas leur taille, dit-il, mais la grande quantité de matériau indique que nous ne pouvons pas écarter la possibilité qu’il puisse y avoir des anguilles géantes dans le Loch Ness ». Il rappelle également que cette théorie de « l’anguille géante » a déjà été évoquée en 1933. « Des plongeurs ont prétendu avoir vu des anguilles aussi épaisses que leurs jambes dans le loch », dit-il, évoquant des créatures pouvant atteindre les 4 mètres de long.

Le Loch Ness, situé dans les magnifiques Highlands, en Écosse. Crédits : Pixabay

Rappelons qu’il y a quelques mois, une équipe de paléontologues annonçait la découverte d’un nouveau spécimen de plésiosaure en Antarctique. Un animal qui pour le coup semblait partager des traits similaires avec le célèbre et mythique monstre du Loch Ness. L’ancienne créature, qui pesait environ 15 tonnes, pouvait mesurer jusqu’à 12 mètres de long de la tête à la queue. C’est à ce jour l’élasmosaure le plus massif jamais identifié.

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