Le James Webb Telescope passe avec succès un test majeur

James webb Telescope
"L'élément webb" s'apprête à intégrer la grande chambre à vide thermique de Northrop Grumman à Los Angeles, en Californie. Crédits : Northrop Grumman

L’un des éléments du très attendu James Webb Telescope vient de passer avec succès l’un de ses tests les plus importants. Derniers jalons importants avant son futur lancement.

Le James Webb Telescope – dĂ©signĂ© comme le successeur de Hubble – se fait attendre. Mais avec un tel joujou entre les mains, mieux vaut prendre son temps. En attendant le très attendu lancement de l’instrument (on l’espère en 2021), les Ă©lĂ©ments du tĂ©lescope doivent passer par diffĂ©rentes phases de tests prĂ©liminaires. Et parmi elles, celle du vide thermique. Le but consiste ici Ă  soumettre les Ă©lĂ©ments aux conditions rencontrĂ©es dans le vide de l’espace.

L’annĂ©e dernière, une première moitiĂ© de l’instrument – constituĂ©e du tĂ©lescope et des instruments scientifiques – a dĂ©jĂ  passĂ© avec succès ses tests de vide thermique au centre spatial Johnson de la NASA, Ă  Houston. Ces tests ont par ailleurs confirmĂ© que les 18 miroirs du tĂ©lescope Ă©taient parfaitement alignĂ©s, formant un unique miroir monolithique.

Un nouveau test réussi

Il y a quelques jours, la moitié de l’observatoire, appelé « élément Webb », a également achevé ces tests dans les installations de Northrop Grumman (partenaire industriel de la mission), à Los Angeles. L’élément se constitue du « bus », utilisé pour piloter l’observatoire dans l’espace, ainsi que du pare-soleil (grand comme un court de tennis) qui permettra de protéger les optiques et les instruments sensibles du télescope.

Là encore, l’idée consistait à soumettre le matériel (électronique cette fois) aux conditions compliquées de l’espace. Pour ce faire, les chercheurs ont installé « l’élément Webb » dans une chambre spéciale reproduisant une large gamme de températures, allant de -148 degrés Celsius à 102 degrés Celsius. Et encore une fois, le test est un succès.

« Les équipes de Northrop Grumman et du centre de vol spatial Goddard de la NASA doivent être félicitées pour le succès du test de vide thermique de satellite, consacrant de longues heures à atteindre leur objectif actuel, explique Jeanne Davis, responsable du programme James Webb. Cette réalisation incroyable ouvre la voie à la prochaine étape majeure, à savoir l’intégration du télescope et des éléments du vaisseau spatial ».

James Webb télescope spatial
Crédits : Wikimedia Commons / Kevin Gill

Un télescope (très) attendu

Ces deux moitiés du télescope ayant été testées séparément, la prochaine étape sera de pouvoir les assembler. Une fois l’observatoire complet, une dernière série de tests de déploiements seront menés avant le lancement. Une fois positionné dans l’espace, le télescope pourra (enfin) nous montrer toute l’étendue de ses capacités.

L’un des programmes s’appuiera notamment sur les données récoltées par Hubble pour étudier la formation des toutes premières galaxies. Un second permettra également d’observer la première lumière visible de l’Univers (environ 240 000 à 300 000 ans après le Big Bang). Le James Webb Telescope s’appuiera par ailleurs sur le travail des télescopes spatiaux Hubble, Spitzer et Kepler pour effectuer des relevés d’exoplanètes. Sans oublier l’examen de plusieurs trous noirs supermassifs, dans le but d’obtenir des estimations de masse précises.

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