Le gouvernement des États-Unis a approuvé le premier vol de drone hors champ de vision !

Crédits : PxHere

En Alaska, un premier vol de drone au-delà du champ de visibilité de son pilote a été récemment effectué. Or, ce dernier a été commandé par la Federal Aviation Administration (FAA), l’agence gouvernementale des États-Unis chargée des réglementations et des contrôles concernant l’aviation dans le pays.

Une avancée certaine

Dans un tweet publié le 2 août 2019, la FAA a indiqué avoir autorisé une expérience inédite en Alaska. Confiée à l’Université de l’Alaska à Fairbanks, cette mission consistait à faire voler un drone au-dessus d’un pipeline sur une distance de 6 km. Autrement dit, le drone a été piloté hors du champ de vision de ses opérateurs, une grande première. De plus, l’engin devait effectuer des tâches automatisées durant son parcours.

Selon l’agence, il s’agit d’une importante avancée en matière de sécurité concernant les drones. Or, plusieurs sociétés telles que Amazon sont dans l’attente d’une nouvelle régulation afin de mettre en place leur projet de livraison par drone. Il s’agit d’ailleurs d’un futur marché qui pourrait représenter près d’une quinzaine de milliards de dollars dans une poignée d’années seulement.

Selon la FAA, cette expérience représente une avancée en matière de sécurité au niveau des drones
Crédits : FAA sur Twitter

Un programme spécial

L’expérience évoquée précédemment a été menée dans le cadre d’un programme d’essais spécialement pensé par la FAA. Baptisé beyond-visual-line-of-sight (BVLOS), ce projet est comme son nom l’indique destiné à mener des tests durant lesquels les drones se retrouvent hors du champ de vision de leurs pilotes. Il faut tout de même rappeler qu’avant l’apparition de ce programme, de telles pratiques étaient strictement interdites dans le cas de distances dépassant les 3 km.

Il s’agit donc d’un premier pas vers de prochaines décisions pouvant réguler les futurs services de livraison par drone. En revanche, d’autres problématiques restent encore à travailler, comme celles relatives aux dangers du survol de zones habitées. Rappelons que tout récemment, les tests de livraison par drone menés par la poste suisse et Matternet ont été suspendus. En effet, un drone s’est écrasé à quelques dizaines de mètres de la cour d’une école maternelle.

Toutefois, certaines sociétés travaillent sur ces questions de sécurité. Citons par exemple Wing (Alphabet) et son application OpenSky, dont l’objectif est de gérer le trafic aérien concernant les drones. Lancé en juillet 2019, il s’agit d’un service en ligne indiquant aux pilotes de drones les zones où ils peuvent voler en toute sécurité, tout en prenant en compte les zones interdites.

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