Le dérèglement climatique met en danger une centaine de « trésors naturels » dans le monde

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Un rapport s’est intéressé aux lieux impactés par le dérèglement climatique. Or, une centaine de chefs-d’œuvre de la nature sont en péril, soit un plus d’un tiers des sites naturels classés à l’UNESCO.

Des facteurs multiples

Lorsque l’on parle de trésors ou chefs-d’œuvre de la nature en péril, l’un des exemples les plus frappants est évidemment la Grande Barrière de corail d’Australie, la plus grande structure créée par des organismes vivants sur Terre. Revenant régulièrement dans les médias, cet immense récif a selon une étude récente perdu la moitié de ses coraux. Or, ce lieu ne constitue qu’un seul des 252 sites naturels classés au patrimoine mondial par l’UNESCO.

Dans un communiqué du 2 décembre 2020, l’UNESCO a relayé un nouveau rapport de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Le document précise qu’environ un tiers de ces sites classés sont désormais sous la menace du changement climatique. Cela représente plus de quatre-vingts lieux. Or, cette liste de sites en danger en contient une trentaine de plus qu’en 2017.

La Grande Barrière de corail d’Australie (voir image ci-après) vient de rejoindre la catégorie des « sites critiques », tout comme certaines zones protégées au Mexique, dans le golfe de Californie, constituant au total 7 % des sites menacés. Ces sites peuvent être impactés par différents facteurs. Il peut s’agir du tourisme, des incendies, de la chasse ou encore de pollution aquatique. Citons également la fonte des glaces et bien sûr, le blanchissement des coraux.

Grande Barrière de corail
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Plus de négatif que de positif

Selon Bruno Oberlé, directeur général de l’UICN, ce nouveau rapport tend à révéler les transformations que provoque le dérèglement climatique sur ces sites naturels classés. Le document rappelle donc l’urgence avec laquelle l’humanité doit résoudre ces défis environnementaux à l’échelle planétaire. L’intéressé a également fait un parallèle avec l’actuelle pandémie de Covid-19, celle-ci ayant selon lui montré que la communauté internationale doit se serrer les coudes pour le bien commun.

Si les travaux d’état des lieux ont débuté avant la pandémie de Covid-19, l’UICN estime à une cinquantaine le nombre de sites que cette dernière impacte, positivement ou négativement. Du côté positif, la baisse des visites des touristes induit proportionnellement une baisse de la pression exercée sur les écosystèmes de ces sites.

En revanche, les points négatifs sont nombreux. L’UICN évoque notamment une chute des revenus, mais aussi les restrictions mises en place pour limiter les contagions. Celles-ci ont parfois eu un effet sur les acteurs de la surveillance, laissant davantage de libertés aux activités illégales. Cela concerne notamment les activités de braconnage d’espèces sauvages ou encore d’usage illégal de ressources naturelles.