Le crypto-anarchiste qui voulait diffuser librement des plans d’armes à feu en 3D gagne son procès face à la justice américaine

Cody Wilson arme à feu 3D
Crédits : capture Youtube / Defense Distributed

Y aura-t-il dans un avenir proche de plus en plus d’armes à feu imprimées en 3D aux États-Unis ? Ce pays en prend en tout cas directement le chemin après que le crypto-anarchiste Cody Wilson s’est vu autorisé par la justice de diffuser librement des plans d’armes à feu, que n’importe qui peut utiliser.

Âgé d’à peine 30 ans, Cody Rutledge Wilson est connu pour être un étudiant en droit défenseur du crypto-anarchisme et des armes à feu. L’intéressé a créé en 2012 une association à but non lucratif nommée Defense Distributed, qui développe et publie des plans d’armes à feu en open source (Wiki Weapons) destinés à l’impression 3D. En deux mois, cette association était à l’époque parvenue à réunir pas moins de 20 000 dollars grâce à des dons effectués par le biais de la plateforme Paypal.

Cette arrivée d’argent avait alors permis l’achat d’une imprimante 3D performante, mais surtout la mise en ligne en 2013 des plans et des images (comme visible en fin d’article) d’une arme à feu entièrement conçue à partir de plastique. Inventée par Cody Wilson, cette arme a été baptisé Liberator. Celle-ci est totalement imprimable en 3D et nécessite seulement l’ajout d’un percuteur en métal, indispensable pour faire fonctionner l’engin.

Par ailleurs, comme l’indiquait un article publié dans Wired en 2014, Defense Distributed a inspiré un grand nombre de bricoleurs qui ont à leur tour développé leurs armes imprimées en 3D. Aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni ou encore au Japon, les adeptes n’ont pas hésité à créer leurs propres armes et à les exposer dans des vidéos diffusées sur le Web, ce qui a logiquement donné lieu à des saisies.

En ce qui concerne Cody Wilson, celui-ci a été obligé de fermer sa plateforme une semaine après avoir mis en ligne les plans du Liberator, mais le mal semble déjà avoir été fait. L’intéressé a tout de même osé attaquer le gouvernement américain en justice pour avoir privé ce dernier de ses droits fondamentaux. En effet, il aurait été privé des libertés autorisées par les premiers et deuxièmes amendements de la Constitution américaine, c’est-à-dire diffuser des informations et posséder des armes à feu. Après plusieurs années de procédure, Cody Wilson a finalement eu gain de cause.

Sources : Les NumériquesMashable

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