Le Cotopaxi, l’un des volcans les plus dangereux du monde, durcit son activité

volcan Cotopaxi
Crédit : Roberto Valdez

Le volcan Cotopaxi, la deuxième plus haute montagne des Andes équatoriennes, libérait il y a quelques jours un impressionnant panache de vapeur et de gaz de plusieurs centaines de mètres de haut, entraînant des chutes de cendres dans plusieurs localités environnantes.  La question est : va-t-il entrer en éruption ?

Situé à une quarantaine de kilomètres au sud de la capitale équatorienne Quito, le Cotopaxi, qui culmine à 5 897 mètres d’altitude, est le volcan le plus dangereux du pays et probablement même du monde.

Des études antérieures ont montré que le Cotopaxi, dont le cratère principal mesure environ 550 à 800 mètres de diamètre, a atteint un Indice d’explosivité volcanique de cinq à de nombreuses occasions depuis environ 6 000 ans. Le premier récit historique de son activité remonte à 1533. À l’époque, le volcan était entré en éruption au soir d’une bataille opposant Amérindiens et soldats espagnols pour la possession du territoire qui allait devenir l’Équateur.

Par la suite, le Cotopaxi aurait connu une cinquantaine de phases éruptives. La plus importante remonte à 1877. Le volcan avait produit suffisamment de cendres et de ponces pour obscurcir le ciel en plein jour et donner naissance à des lahars (coulées de boue formées de lave et de neige fondue), ce qui a fait des milliers de victimes.

Vous l’avez compris, le Cotopaxi ne fait pas dans la demi-mesure. C’est pourquoi il est l’un des volcans les plus surveillés au monde.

Cotopaxi
Vue panoramique du cratère du Cotopaxi. Crédits : GPL

Une activité qui inquiète

Aux dernières nouvelles, la montagne, que l’on sait recouverte de glaces et de neiges éternelles dès 4 900 mètres d’altitude, s’est « réveillée » en 2015 après 138 ans d’inactivité. Sa plus récente activité éruptive dure depuis le mois d’octobre, mais elle semble se durcir. Le Cotopaxi aurait en effet généré des fumerolles jusqu’à deux kilomètres au-dessus de son cratère et des chutes de cendres dans plusieurs villages environnants, comme le rapportait le 20 janvier dernier l’Institut de géophysique de Quito.

Le principal danger du Cotopaxi est la présence de lave à proximité du cratère qui pourrait provoquer des coulées pyroclastiques. Il pourrait également entraîner la fonte des glaces environnantes. De possibles avalanches pourraient alors mettre en danger les localités situées en contrebas.

Enfin, des milliers de personnes dépendent également de l’eau douce libérée par ses glaces. Le mélange des cendres à ces différentes sources pourrait alors contaminer l’eau. Des échantillons ont été prélevés le 20 janvier dernier pour analyse, rapporte El Comercio, mais les résultats ne seront connus qu’à la fin du mois.