Une vague de chaleur intense alimente les feux de forêt en Europe du Nord, avec au moins 11 incendies qui font rage dans le cercle polaire, rapporte The Guardian. La Suède est le pays le plus touché.
De multiples communautés ont été évacuées et des milliers de personnes ont été invitées à rester à chez elles avec leurs volets et leurs fenêtres fermées pour éviter l’inhalation de fumées nocives. « C’est certainement la pire année que j’ai connue », explique Mike Peacock, chercheur universitaire et résident local. « Alors que nous sommes habitués à voir des incendies chaque année, 2018 s’annonce vraiment excessif ». Rappelons que le cercle arctique enregistre actuellement des températures localement supérieures à 30 °C – une tendance qui devrait se poursuivre dans les prochains jours.
Les climatologues préviennent par ailleurs que l’Arctique et d’autres régions qui connaissaient normalement une très faible activité de feu deviennent de plus en plus vulnérables aux incendies de forêt, peut-on lire dans The Guardian. « Ce que nous voyons avec cette vague de chaleur mondiale, c’est que ces zones de vulnérabilité au feu s’élargissent maintenant, avec les landes au nord-ouest de l’Angleterre et maintenant ces feux suédois en sont une conséquence », note Vincent Gauci, professeur d’écologie à l’Open University, au Royaume-Uni. « Lorsque de tels écosystèmes riches en carbone connaîtront l’aridité et la chaleur et qu’il y aura une source d’inflammation, plus d’incendies se produiront ».
Irlande, Écosse ou Canada en passant par le Moyen-Orient, rappelons qu’il y a deux semaines, de nombreux endroits dans l’hémisphère Nord ont vu le thermomètre grimper, conduisant à des températures étouffantes. Quelques records ont d’ailleurs été établis : Denver, par exemple, a égalé son record historique de la plus haute température avec 40,5 °C le 28 juin. Montréal a également enregistré sa température la plus élevée jamais enregistrée depuis 147 ans, soit 36,6 °C le 2 juillet.
En Europe, Greycrook, en Écosse, a provisoirement établi sa température la plus chaude jamais enregistrée : 33,2 °C le 28 juin. Quriyat, à Oman, affichait le 28 juin dernier la plus chaude du monde (pour une ville) : 42,6 °C.
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