Le célèbre gorille à dos argenté Rafiki a été abattu en Ouganda par des braconniers

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Crédits : Uganda Wildlife / Twitter

En raison de la pandémie de Covid-19, les parcs nationaux se vident de leurs visiteurs un peu partout en Afrique. En Ouganda, les braconniers ont davantage le champ libre et ont récemment abattu Rafiki, l’un des plus célèbres gorilles du pays.

Rafiki, une figure de la faune du pays

Le gorille de montagne ou « à dos argenté » (Gorilla beringei beringei) est l’une des trois sous-espèces du genre Gorilla. Il en subsisterait seulement 600 environ, vivant dans la forêt de Bwindi en Ouganda. D’après le quotidien The Independent le 15 juin 2020, un mâle âgé d’environ 25 ans nommé Rafiki a été déclaré mort.

Selon un rapport de l’Ouganda Wildlife Authority (UWA), l’alerte est intervenue le 1er juin. Ce jour-là, le gorille Rakifi, habituellement à la tête d’un groupe de 17 individus, manquait à l’appel. À peine un jour plus tard, les autorités ont retrouvé la dépouille du gorille. Le rapport indique que Rafiki a été abattu par un objet tranchant qui a atteint ses organes internes.

L’affaire a suscité l’émoi de toute une population car Rafiki était l’un des gorilles les plus célèbres d’Ouganda. En effet, celui-ci incarnait l’une des figures de la faune du pays, notamment en raison de son prestige. Rafiki était l’héritier du groupe Nkuringo, premier groupe de gorilles à dos argenté habitués au contact avec les humains. Ainsi, de gros moyens ont été déployés afin de retrouver les coupables.

Quatre hommes risquent la prison à vie

Le 12 juin, les autorités ont appréhendé quatre hommes, dont l’un d’eux a confirmé avoir blessé mortellement Rafiki. Néanmoins, l’intéressé a plaidé la légitime défense. Selon le groupe, les gorilles les auraient chargés alors qu’ils chassaient des cochons sauvages dans la forêt. Quoi qu’il en soit, les coupables risquent la prison à vie. En effet, les autorités semblent vouloir faire un exemple afin de dissuader les autres braconniers de s’attaquer aux gorilles.

En attendant que cette affaire s’achève sur la scène judiciaire, celle-ci a révélé un problème important. En effet, le confinement en vigueur en raison de la pandémie de Covid-19 a malheureusement entraîné une hausse des cas de braconnage dans le pays. Face à cette augmentation, les ONG présentes sur place ont jugé nécessaire le renforcement des mesures de protection concernant les animaux sauvages.

Rappelons qu’en France, le feuilleton concernant la récente mort de l’ours en Ariège continue. Un procureur local a ouvert une enquête et l’État a porté plainte. Il y a quelques jours, la prime proposée par l’ONG Sea Shepherd a doublé, passant de 15 000 à 30 000 euros.