Le cannabis protégerait le foie des ravages de l’alcool !

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Premièrement, nous ne vous incitons pas à fumer du cannabis et deuxièmement, encore moins à enchaîner les verres d’alcool après avoir fumé un joint ! Cependant, plusieurs études indiquent que le cannabis aurait des effets positifs sur le foie, alors…

Publiée 10 février 2018 dans la revue Early View, l’étude menée par des chercheurs de l’University of Massachusetts Lowell (États-Unis) et de l’Université de Québec (Canada) indique que les buveurs d’alcool fumant également de l’herbe ont sensiblement moins de chances de développer des maladies du foie. Parmi les maladies évoquées, nous retrouvons le carcinome hépatocellulaire, la cirrhose, l’hépatite ou encore la stéatose et certains cancers du foie.

Dans le cadre de cette étude, les scientifiques ont analysé les dossiers de près de 320 000 patients ayant des antécédents de consommation abusive d’alcool. Ces recherches estiment que les personnes fumant du cannabis sont « plus protégées contre les maladies alcooliques du foie » et les chiffres annoncés sont étonnants : les gros buveurs ne fumant pas d’herbe ont 90 % de chances de développer une maladie du foie contre 8 % chez les gros buveurs fumant également de l’herbe ! Dans le cas d’une dépendance au cannabis, ce chiffre tomberait même à 1,36 % !

Si les propriétés anti-inflammatoires de l’herbe sont connues depuis quelques années, il faut savoir que notre corps possède un système endocannabinoïde agissant sur l’appétit, la fonction immunitaire et la mémoire. Les deux récepteurs endocannabinoïdes les plus connus sont les CB-1 et CB-2, présents dans tout le corps dont le foie, où leur rôle influence l’apparition des maladies. Par ailleurs, si le CB-1 endommage le foie, le CB-2 semble au contraire le protéger.

Les chercheurs estiment qu’il faudrait un « équilibre entre l’agonisme CB-1 et CB-2 », à savoir adapter sa consommation afin de ne conserver que les bienfaits du cannabis pour le foie. En revanche, cet équilibre n’est pas encore connu.

Attention, il ne faudra pas non plus tirer des conclusions hâtives, car il s’agit d’une étude de corrélation basée sur la population. En revanche, le fait est que ces recherches semblent confirmer la conclusion d’une précédente étude menée par l’École de médecine de l’Université de Stanford et publiée dans la revue Plos One le 19 octobre 2017. Les chercheurs ont examiné 8 200 dossiers médicaux et ont constaté que la plus faible prévalence de la stéatose hépatique non alcoolique a été observée chez les gros fumeurs de cannabis.

Sources : Vice NEWSThe Daily Chronic