C’est donc l’américain Walter James Palmer, un dentiste du Minnesota, qui s’est « acheté » le droit d’abattre le lion Cecil, célèbre figure du Zimbabwe. Le monde entier s’en indigne sur le web et c’est une véritable chasse à l’homme qui s’est ouverte. Alors forcément, il « regrette ».
Nous vous relations dans la journée du mardi 28 juillet que le lion à crinière noire Cecil, véritable icône du Parc National Hwange au Zimbabwe, a été tué il y a deux semaines par un riche touriste étranger qui a déboursé environ 50 000 € pour s’offrir la tête du célèbre animal. Un scandale de trop qui n’a clairement plus sa place à une époque où l’on lutte pour maintenir de nombreuses espèces animales en vie. Parce que, quel que soit le prix, on ne négocie pas avec la nature.
Walter James Palmer, un dentiste américain, est donc l’auteur de cette chasse qui aura duré une quarantaine d’heures. L’homme n’en est pas à son premier scandale. « Selon nos informations, il semble qu’il a déjà commis des crimes similaires ailleurs. Beaucoup de gens viennent de très loin pour admirer notre faune et il est évident que l’absence de Cecil est une catastrophe » déclare Emmanuel Fundira, président de l’Association des opérateurs de safari du pays (SOAZ).
Pas son premier scandale, mais bien la première fois que l’un de ses « exploits » est si largement relaté dans le monde, provoquant un véritable tollé et l’indignation du monde entier. Du coup, il regrette. « Je regrette profondément que la poursuite d’une activité que j’aime et que je pratique avec responsabilité et dans la légalité se soit traduite par la mort de ce lion (…) dont je ne connaissais pas le statut de célébrité locale », déclare-t-il dans un communiqué publié mardi soir, avant de cacher son geste derrière l’expertise et le cadre légal de cette chasse, qui n’avait rien de légal. En effet, il faisait « confiance à l’expertise des guides locaux professionnels afin de chasser dans un cadre légal ». Un cadre si légal que le lion a dû être attiré hors du Parc National pendant des heures pour éviter les problèmes.
Quarante heures de chasse durant lesquelles les regrets avaient largement le temps d’intervenir. Mais il n’en est rien. Il aura fallu que le monde entier s’indigne et lance une sorte de « chasse à l’homme » pour que ces regrets apparaissent. Du coup, on ne sait plus vraiment s’ils concernent le pauvre sort réservé à cette merveille de la nature, ou bien son propre sort de personne qui, à ce jour, est mondialement détestée.
Tous ses comptes de réseaux sociaux ont été fermés devant l’acharnement de nombreuses personnes, et l’entrée de son cabinet médical est devenue une sorte de mémorial en l’honneur de Cecil, où fleurs et peluches de lions par centaines rendent hommage à l’animal, dépecé et décapité après des heures de traque.
Vidéo : Le monologue fort et émouvant de l’animateur américain Jimmy Kimmel, contre le bourreau de Cecil :